pourquoi il serait tombé dans un piège ? Oo Lorelei peut être sadique, d'accord, mais quand même... xD

Loreleï
~
Elle sortit un petit couteau dissimulé dans les laçages de son corset et tendit sa paume ouverte vers Antonio.
"Ta main."
dit-elle simplement.

[ Pouah j'ai une grosse flemme de jouer~ 'o' ]


Reed était retourné juste à temps dans le dortoir afin de voir ses collègues se lever. Certains un peu grognon, clopinèrent jusqu'à la sortie en bousculant sans le vouloir le jeune homme et s'excusant d'un grognement inintelligible, d'autres, déjà en pleine forme s'occupaient de donner quelques petites frappes aux dormeurs restants et d'ouvrir les rideaux pour laisser s'engouffrer la lumière aveuglante du soleil levant.

Devant ce spectacle familier et apaisant, Reed soupira comme soulagé, se souvenant à quel point la vie n'était pas aussi mouvementé que lorsque Rosald était là. D'ailleurs, Tim était là lui aussi, toujours aussi nerveux. Il s'était rapidement levé dès les premiers mouvements de Reed puis l'avait rejoins en laissant échappé un petit « Hey ! » avant de partir à la douche, ne voulant sûrement rencontrer personne.

Tim n'était pas un gringalet que l'on pouvait pousser d'une simple pichenette, seulement, il en avait l'attitude et cela faisait de lui la victime idéale. C'est pourquoi, Reed était sans cesse inquiet à ses côtés et même sans y être. Il avait peur qu'il se laisse faire comme une mère aurait peur pour son enfant. S'il devait se montrer odieux avec les hommes, il avait beaucoup de mal avec celui-ci... quoique à présent, Rosald comptait à moitié dans la liste.

— C'est l'entraînement du matin ! entendit-on hurler d'une voix autoritaire et forte à travers les couloirs en bois, voyant un chef de guerre passer. Tout le monde doit se trouver sur la plaine avant que je n'y arrive sous peine de ne pas manger ce matin !

Grâce à cette phrase magique, les collègues de Reed se dépêchèrent, les derniers ensommeillés se levaient enfin de leurs couches et abandonnaient leurs mines renfrognés afin de se rendre au rendez-vous.



D'un autre côté, Effie s'était endormie dans l'anti-chambre du château des Mackinnion et se trouva fort embarrassée de son acte. De ce fait, elle se leva sans attendre et quitta la bâtisse sans mot dire, s'enfuyant dans son carrosse pour rejoindre sa demeure. Elle s'était trouvée si bien dans son rêve qu'elle en avait oublié le lieu où elle se trouvait et la voila qui quittait les festivités comme une voleuse. Effie rougit, baissant la tête puis se souvint de la soirée d'hier.

"Jamais je n'oublierais cette affront, quelqu'un pâtira de ce mariage... Et ce ne sera sûrement pas moi." se convint-elle tout en levant son regard vers le ciel bleu.

S'il y avait une chose qu'elle n'oublierait jamais dans ce bal, c'était bien cela : la demande de mariage de Sa Majesté Will Dark. Elle n'avait jamais compris pourquoi les personnes de la haute société aimaient tant à se marier pour un vulgaire amoncellement d'argent. Qu'y avait-il de si plaisant à cela ? Une famille heureuse ? Un amour éternel ? Non, bien sûr que non !

Effie soupira, pensant à l'avenir qui l'attendait. Tout cela s'annonçait si sombre qu'elle préféra marcher, bien qu'elle se trouvait à 20 lieues de là où elle logeait. Le futur était parsemé de beaucoup de nuages, tout comme le ciel bleu se faisait envahir.

xD j'avais même pas vu que j'avais mit "tu" ! les bonnes vieilles habitudes... x)

Loreleï
~
Elle haussa les épaules et saisit délicatement sa main, un air ironique sur le visage. Il disparut bien vite, cependant, chassé par la concentration. Elle se contenta, à l'aide de son couteau, de tracer une fine ligne rouge sur le poignet du prince. le sang commençant déjà à couler, elle en recueillit quelques gouttes sur le plat de la lame et pressa la coupure, avant de l'enrouler dans une bande de tissu blanc. Elle trempa ensuite le doigt dans le liquide écarlate et le goutta de la langue. Elle esquissa un petit sourire satisfait.
"Merci."
Elle se détourna, absorbée par sa découverte, de se rendre compte qu'elle avait peut-être oublié quelque chose.
"Où puis-je vous retrouver ?"

Up !

Si le roi avait fait abstraction de ses paroles la jeune femme décida qu'elle pouvait faire de même, ignorant les propos de François sur les héritiers qu'il serait préférable qu'elle lui donne. S'il voulait avoir des maîtresses qu'il le fasse donc ! Si elle ne l'aimait pas ce qu'il pouvait faire de ses nuits lui importait peu. Une étrange sensation s'était emparé de son être. Colère, haine, douleur, tristesse ? Elle ignorait ce que c'était ... Quand il évoca le fait que les femmes devait se pliées aux hommes, elle ne put retenir sa langue plus longtemps.

-J'en ai parfaitement conscience ! Seulement je croyais que ma demie-soeur n'accorderait pas ma main à quelqu'un comme vous ...

Et après un soupir elle rajouta  d'un tons neutre :

-Pour ce qui est de ma mère, elle n'a pas souffert ... Ce n'est pas mon père qui trompait Catherine Howard, c'était elle ... Mais enfin, bref, se sont des détailles sans grande  importance.

Une fois entrée, tirée, dans la somptueuse pièce du château des Mackinnions, elle n'osa s'interposer entre les deux hommes mais à la fin de leur ''joute'' verbale la jeune femme lança un regard au conseiller en baissant la tête.

-Ne vous excuser point ... Laissez ... ce n'est pas la peine de me défendre ...C'est moi qui ai mal agit ... Je n'ai pas pensé aux conséquennces ...dit-elle doucement fermant les yeux quelques secondes avant de les ré-ouvrir, n'esseyant nullement de défendre les actions de son fiancée ou d'avouer qu'elle avait fait une erreur. Et de toute façon vous ne gagnerez point ... Sir François à déjà fait son choix, me concernant ... Elle doutait que quiconque puisse le faire changer d'avis même son conseiller semblait échouer à la tâche.

Pourquoi son fiancé n'aimait-il pas que l'on parle de sa mère ? Mystère, qu'elle aurait tout le temps d'éclaircir puisque son ''destin'' ou la chose qu'elle appelait ''obligation'' la forçait, la conduisait à aller vivre auprès du roi, en France. Malgré sa mauvaise position Mirianne était décidée à garder la tête haute quoi qui advienne. Certes, sa situation pouvait être humiliante comme l'avait suggéré Charles mais ce n'était cela qui allait la faire capituler et changer d'avis sur son comportement et à ses agissements envers son mariage et tout ce qui l'entourait de près ou de loin. La semaine promettait d'être longue ... Une voix masculine plus précisément celle du monarque la tira de ses pensés.

-Je resterai debout, répondit-elle, levant le menton dignement.

Sa dignitée était importante surtout que maintenant ils n'étaient plus seuls ... Si les philtres d'amours existaient vraiment, elle en prendrait un dès lors ! Car s'il y avait seul moyen pour qu'elle puisse un jour aimer cet homme, elle l'utiliserait immédiatement. La ballerine craignait de ne pouvoir supporter de vivre toute sa vie au côté de François. Cette vie, elle ne l'avait pas choisie et l'idée de n'avoir aucune emprise sur son existence lui était insupportable. La danseuse fut soudainement tirée vers l'avant par son fiancé qui commençait à travailler, discutant avec son conseiller.

Quant à elle, elle se mit à repenser à la lueur de fureur, qui l'avait fait frisonner, dans les yeux bleutés du souverain blond. Cela lui prouvait qu'effectivement il était capable de plus que de vulgaire menottes, il était prêt à aller plus loin ... Elle n'en doutait plus aucunement ...

Dernière modification par pensina (2013-06-03 23:15:40)

(Rhha, je suis obligée de recommencer entièrement mon mess', c'est énervant >.< )

-François-

-Sur ce point vous avez raison, votre demi-soeur n'avait pas l'intention au départ de m'acorder votre main ...

D'un geste précis, il se saisit d'une lettre posée sur la pile à sa droite avant de l'ouvrir, laissant son rgard glisser sur les mots.

-Son choix se portait plutôt sur le souverain du Portugal, un homme d'âge assez avancé qui sera bientôt trépas, mais qui est des plusrésistnts. Il me semble que sans mon intervention, votre destin aurait été semblaleà celui de votre tante Margareth, à savoir épouser en premier lieu un viellard sénile dont l'espérance de vie ne sera pas bien longu. Notons que le sort du mari de votre tante fut de mourir quelques jours après leur mariage ...

A ces mots, on pouvait facilement ajouter : "J'ai d'ailleurs des doutes sur cette mort prématurée ... Ne serait-ce pas votre tante qui étouffa ce pauvre roi dans son sommeil avec un coussin ?". Cependant, le Français n'en fit rien, semblant absorbé par le contenu de la missve. Sujet qui parlait d'un problème seigneurale en Aquitaine. Il faut dire que les habitants de l'Aquitaine étaient reconnus pour leur sang chaud. L'un de ses plus témérares de ses représentants étant sans doute Aliénor d'Aquitaine qui fut tour à tour reine deFrance puis d'Angleterre, mais aussi mère des célèbres Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre. Enfin, passons cette petite anecdote historique ...

-Je ne parlais pas de votre mère, je sais très bien que la raison de sa condamnation fut l'adultère. Elle n'a pas pu s'empêcher de succomber aux carmes d'un musicien si mes souvenirs sont bons : Thomas Culpeper ou un nom de ce genre ... Ironie n'est-ce pas ? Tués tous deux par la passion commune qui les a réunis : la danse et la musique ...

Semblant impassible malgré ses propos pouvant paraître moqueur si seulement il avait exprimé un quelconque sentiment. A la place, il garda cette neutralité habituelle ...

-Tragique destin pour une raison trop sévère. Dire que sa cousine Anne Boylen en a aussi fait les frais ... Deux femmes éxécutées à cause de l'amour. Sentence injuste. Il arait fallut au mieux les envoyer au couvent, mais non les décapiter ...

Saisissant une plume, le monarque commença à répondre. Etrange n'est-ce pas qu'il écrive de sa propre main plutôt que de dicter à l'un de ses serviteurs qui recopirait par la suite ? Cependant, la forme de ses lettres paraisaient bien trop singulières, comme si François n'utilisait pas sa véritale écriture, évitant ainsi qu'on ne s'en serve plus tard ... Mystère.

-Cependant, votre mère était une femme admirable. En dépit des circonstances lui annonçant une mor certane, elle sût garder jusqu'au bout sa fierté, ne cédant pas aux larmes alors que sa vie touchait à sa fin. Elle a réussi à faire ce que certains hommes ne réusirent pas ... Et vous semblez avoir autant de dignité à en voir votre décision de ne pas vous assoeir.

Puis, terminant d'écrire, il plia la feuille d'un geste précis avant de faire couler de la cire, scellant ensuite la missive du sceau royal français. Dépsant la lettre sur une autre pile, celle de gauche déjà bin entamée, il fi signe à un page se trouvant dans les parages d'aporter ce tas aux coursiers.

-Mais un nombre important de personne affirme que vous ressemblez en tout point à votre défunte mère, autant par vos agissements que votre beauté ainsi que votre don inné pour la danse. Dans ce cas, ma mère en sera heureuse ...

Déclara t-il soudainement, un mince et doux sourire étirant ses lèvres avant que son visage ne reprenne sa neutralité habituelle dès la seconde suivante. Ce sourire étant presque une illusion désormais, la rudesse et un calme olympien régnèret à nouveau en maître dans les pupilles électriques du souverain.

Le conseiller, quat à lui, lança un regard désolé à la jeune femme. Nul doute que si il l'aurait put, il aurat fait ce qui était en son pouvoir pour porter son aide à Miranne, ne serait-ce que pour alléger cette décision qui pesait sur les épaules de l'Anglaise. Du moins, en tant que ministre le plu proche du roi, il pourrait peut-être faire quelque chose pour faire céder l'entêtement de son suzerain, mais cette tâche s'annonçait déjà vaine ...

-François-

Tout en prenant une nouvelle lettre sur sa pile d'affaires non traitées, le roi balaya les premières paroles de la jeune femme d'un geste distrait de l'autre main.

-Non, vous n'avez pas à me remercier, venant de vous ces remerciements ne seront que des propos hypocrites. Pourquoi me remerciez-vous alors que vous me haïssez probablement ? Je préfère encore votre franchise brute que mots n'exprimant pas vos véritablement pensées.

Répondit le monarque, son regard parcourant à nouveau une missive, qui semblait bien plus longue que la précédente. Pourtant, malgré la durée importante que devra prendre sa réponse, le souverain ne laissa pas transparaître de lassitude ou signe de découragement. De un par que cela ne semblait pas faire partie de ses principes, qu'un roi se devait de rester stoîque dans toutes les situations quelles qu'elles soient, mais aussi car les émotions ne se peignaient que rarement sur ses traits autoritaires.

-[Dans notre future vie commune, même si vous décidez de me tenir un discours des plus enragés, je ne vous empêcherai pas de vous exprimer. Sur ce point, et donc pour les reproches, vous êtes libre de me délivrer le fond de vos pensées. Après tout, j'écouterai certes. Une femme, même une aussi décidée que vous, ne parviendra pas à me faire changer d'avis une fois mes décisions prises, alors qu'est-ce que cela me coûterait de faire attention à ce que ma femme tiens à me dire ?

Demanda t-il en saisissant une nouvelle fois la plume avant de se remettre à écrire. Enfin, relevant les yeux un cours instant, il regarda Mirianne avant de reporter son attention sur son travail. Cette dernière était toujours debout, ne bougeant pas d'un pouce, tandis que lui, à qui elle était enchaînée, était tranquillement assis. Spectacle assez déroutant, il fallait l'avouer, car à cet instant la danseuse était donc plus haute que le roi. Donc, il un peintre passait au même moment et qu'il peignait la scène, nul doute que les spectateurs interprêterait la position de Mirianne comme celle dominante. Car oui, en apparence la jeune femme paraissait en position de force, de celle ayant le dessus sur l'autre ... Alors qu'en réalité, c'était tout le contraire. Cependant, le français ne semblait pas l'avoir remarqué, on alors ne s'en offusquait pas.

-Le fait que vous restez debout n'est qu'un exemple. Il y a aussi votre façon de parler depuis tout à l'heure, vos paroles, votre attitude dans l'ensemble depuis notre rencontre. Alors non, je ne juge pas qu'en un instant et avec ma vision, comme vous semblez le prétendre. Ces mots même sur le sujet prouve encore une certaine fierté ... Et je crois que me contredire serait mentir ...

Posant sa plume, le roi fit signe à un serviteur de prendre la lettre qu'il venait de cacheter avant qu'il ne se lève, se postant devant la fenêtre pour y regarder à l'extérieur. Par cela, il tournait le dos à sa fiancée.

-Ne vous ai-je pas dis que les raisons de notre union ne vous seront que communiquées plus tard, en temps voulu ? Preuve encore de cet orgueil dévellopé que vous possèdez...

Répondit le fils de Catherine de Médicis, se tournant cette fois vers la fille de Catherine Howard. Etrange coincidence que ces deux enfants de femmes portant le prénom "Catherine", soit fiancés ...

-Mais soit, je concède à vous en révéler les raisons politiques. De par votre ascendance direct en tant que fille d'Henry VIII et de Catherine Howard, vous êtes d'un noble sang royal dont de nombreux membres de la famille fut des têtes courronées. Vient ensuite l'intérêt politique que vous représentez grâce à votre lien avec la Reine Mary, à savoir une véritable enfant de l'Angleterre ce qui m'assure une alliance ne pouvant être rompue avec l'Angleterre. Si une guerre venait à éclater enre nos deux pays, cela risquerait fortement d'entraîner votre mort, ce que Mary ne désire pas, elle me l'a bien fait comprendre dans ses lettres. En revanche, si un autre pays me déclare la guerre, je pourrai compter sur le soutient de l'Angleterre, et s'en est de même pour votre demi-soeur, elle pourra être sûre de mon aide. Je pense à cela à l'Ecosse ou l'Irlande qui sont ses pires ennemis après la France. De plus, il ne faut pas oublier que France et Angleterre s'affrontent depuis des temps immémoriaux ...

Déclara Françoois d'un ton professionnel, détaché, comme celui qu'il prend lors des réunions avec ses conseillers. Même envers sa future épouse, il ne se départissait pas de cette nature froide et détachée du personnel ...

-Ces raisons me paraissent suffisantes pour le mariage. Oui, pour les mêmes raisons aussi j'aurai pus épouser une femme plus docile, mais c'est sur vous que mon choix se porte et je pense avoir été assez convainquant dans mes propros pour que vous ne m'en demandez pas plus.



En entendant les paroles d'Edgar, un sourire amusé étira durant quelques secondes les lèvres d'Alice avant que le visage de cette dernière ne redevienne neutre et même totalement désintéressé.

-Comme vous le constatez, ma mémoire n'est pas des plus mauvaises, peut-être malheureusement comme vous le dîtes ...

Répondit-elle, neutre, ne précisant pas que si cette remarque remontait aux oreilles de la dormeuse, Alyss verrait certainement rouge du fait que l'on croit sa jumelle brune capable d'oublier une chose si importante. Car oui, dans le trio des triplettes, la blanche était sans aucun doute la plus colérique, l'ayant déjà prouvé à mainte reprise par ses réactions très ... extrèmes ... Enfin, sans un mot, l'adolescente s'assit aux côtés du jeune homme quand ce dernier le lui proposa. Après un certain temps de silence, la demoiselle finit par déposer sa siamoise toujours endormie dans l'herbe, prenant aussi la parole.

-Si ma soeur est la bosse, alors je suis le bossu ... Cela me va. J'aimerai être aussi bonne que cette personne au grand coeur, qui malgré son apparence peu gâtée par la nature fit preuve d'un grand courage en supportant le déni des autres et le malheur pesant sur ses épaules. Sa volonté de bien faire était telle qu'il a aidé les boémiens, risquant de mettre sa propore vie en danger ... C'est un beau conte ... Et vous, que pensez-vous de cette histoire ?


-Lacie- (il faut que je retrouve la page de sa bannière XD)

N'ayant pas de notion du temps, Lacie s'était réveillée à son heure matinal habituelle, à savoir peu après l'aube. Dans l'impossibilité de se laver malgré ses liens qu'elle avait romput, la jeune femme restait tranquillement assise sur son lit de fortune, les yeux rivés sur la porte de sa prison, les mains posés sur les genoux, et ses pupilles écarlates brillant avec sérénités dans la pénombre du cachot, seulement éclairé par une torche dans le couloir sombre. La captive ne décrochait aucun mot, comme perdue dans ses pensées, alors qu'elle repérait en vérité le peu d mouvement qu'il se passait autour d'elle.

-Pas besoin de me faire part du contenu de la lettre, je le connais déjà.

Déclara la soeur des siamoises, d'une voix douce mais neutre, n'exprimant ni rancune ni colère, juste cette tristesse profonde qui ne quittait jamais son regard incandescent. Dans sa posture assise, et malgré la situation peu à son avantage, la Lady à la chevelure d'ébène dégageait une aura de majesté, celle que tous lui connaissait. Après tout, elle n'était pas petite-fille d'Henry VIII pour rien.

-Pour quelle raison saignez-vous ?

Oui, oui tu peux Coline ! ^^

-Et moi je préfère épouser quelqu'un avec qui je pourrais entretenir la conversation qu'un vieillard complètement sénil ! s'exclama-t-elle, indignée, sa main libre sur les hanches. Et cela bien que vous soyez froid, distant, impassible et que je sois forcée de vous marier contre mon gré et puis après il y a ça !poursuivit-elle en levant sa main menottée, la pointant.

Mirianne, une fois cela étant dit, remit sa main liée à celle de François à plat sur la table de travaille du monarque. Ensuite, les paroles de son fiancé la fit déglutir puis se fut après un soupir, baissant légèrement les yeux qu'elle répondit, calement et posée :

-À rien, à rien si vous restez aussi inflexible ... Mais de toute façons à quoi bon essayer de vous faire changer ? C'est peine perdue et de toute manière votre éducation vous à façonné ainsi alors je ne tenterai plus rien ... Vous avez gagnez sur ce point mais si cependant je ne vous exprime plus le fond de ma pensé je vous le démontrerai !

Peut-être que pendant un court instant le Français aurait put y voir une petite victoire mais cette impression fut certainement de courte durée puisue la danseuse n'abandonnait pas facilement (une autre qualitée ou défaut dans certaines circonstances que la ballerine avait hérité de sa mère) et cela même si son avenir et toute sa vie était en jeu. Légèrement irritée par le tons détaché et neutre de son futur époux qu'elle avait finit par surnommer ''Le gars sans personnalité'', elle n'en montra cependant absolument rien.

-Cela, je le savait déja ou plutôt m'en doutait, ce n'est que confirmation mais pourquoi ne pas avoir voulu épouser Élisa la fille d'Élisabeth ou encore Marie qui vienne tout juste de rompre ses fiancailles avec l'héritier d'Espagne, Antonio ? Il y à tant d'autre jeune fille de sang royal que vous auriez pu choisir ...

Les raisons politiques de son mariage ne lui avait effectivement pas échappées comme elle le mentionnait mais pourquoi donc elle ? N'était-ce tout simplement que de la malchance ? La malchance, aussi, de tomber sur un homme têtu et décidé en plus d'être inflexible ... Malgré les propos de François, elle mourrait d,envie dans demander plus ! La seule chose sur laquelle la fille de Catherine Howard pouvait mettre ses mésaventures de vie était son malheureux statue dans la hiérarchie pour accéder au trône d'Angleterre.

-Je m'abstiendrai pour le moment ... finit-elle par dire comme si elle consentait à donner un délais de pause au roi avant de recommencer à lui demaner de l'information, de toute manière elle n'ignorait pas qu'elle n'obtiendrait rien d'autre pour l'instant.



S'avançant dans le couloirs des cachots, Antonio finit par s'arrêter prestement devant la cellule de Lacie. Remarquant que cette dernière c'était détachée, il haussa un sourcil, encore loin de la colère et encore plus loin de la stupéfaction.

-Alors vous vous êtes libérée ... ? Hum ... commenta-t-il sans trop d'émotion dans son timbre de voix. Pourquoi ne pas vous être enfuie alors que vous en aviez l'occasion ? demanda-t-il doucement comme s'il s'adressait à lui même.

Ce fut ses seules paroles avant d'écouter ce que Lacie avait à dire. Quand la jeune fille parla de son saignement, par réflex, il leva sa main et porta ses yeux dessus. Le sang avait recommencer à couler, c'était bien sa journée !

-Lady Loreleï à consentit à me soigner, répondit-il simplement et neutre. Je ne voulais pas que personne n'en tire de conclusions trop hâtives mais puisque que vous êtes là ...

L'héritier d'Espagne releva les yeux vers la lettre qu'il tenait.

-Vous êtes sûre de ne même pas vouloir la regarder quelque instant ?demanda-t-il avec courtoisie, retrouvant comme son deuxième lui gentil, courtoi, poli, le parfait gentleman.

Antonio joua un peu avec la missive avant de la glisser entre les barreaux de la prison de la captive et de la laisser tomber à quelque centimètres du lit de bois.

-C'est vous qui voyez, après tout ... Je vous la laisser ici au cas où vous changerrez d'idée.



-Hum ... fit-il simplement en plongeant son regard dans le ciel.

Après un soupir suivit d'un silence il reprit d'une voix appaisant, rare chez lui :

-J'aime bien cette heure de la matinée ...Comme personne n'est encore réveillé il me semblerait que toute les pensées et les idées du monde flottent dans l'air et ne sont point utilisées ... Ils ne sont que là, devant nous, nous attendent ...

Si Edgar pouvait s'enfermer dans de sombres pensées il pouvait aussi se mettre à divaguer sur de belles choses, ce n'était que les deux côtés d'une même médaille. Rien de bien sorcier, en y pensant bien. Le frère de Rain prit ensuite quelques secondes pour réfléchir à la question d'Alice.

-Ce que j'en pense .... ? Le bossu ... hum ... je n'en pense pas grand chose, ce n'est qu'un conte pour enfant après tout ... Rien de tout cela à réellement existé ... Mais si malgré tout cette histoire venait à se répéter ce n'est pas le bossu que j'admirerai mais plutôt Esmeralda car elle ne s'est pas laissé faire malgré ce qu'on tentait de lui imposer : elle s'est enfuite plusieurs fois pour ne pas tomber entre les mains de Frollo même si cela à finit par la conduire à sa mort ... J'admire les femmes qui son prêtes à mourire ... En disant ce dernier mot il repensa à la silhouette blonde que les flots avaient engloutis, cependant il n'y songea pas assez longtemps pour s'enfoncer dans les ténèbres aujourd'hui.

-François-

Quand sa fiancée évoqua les menottes avant de reposer sa main sur la table, François regarda un instant les maillons de la chaîne, d'un air totalement absent cependant, avant de lever à nouveau les yeux vers le visage de son interlocutrice.

-"Ca" comme vous le dîtes ne dépends que de vous. Une fois que je serai sûr que vous ne tenterez plus de faire une nouvelle tentative de fugue, je prendrai peut-être la décision de vous libérer. Cependant, cela risque de prendre encore quelque à en juger par votre attitude qui est des plus bornée ...

Déclara François totalement neutre, son regard étant rivé sur la fenêtre comme si il était perdu dans ses pensées, ce qui n'était peut-être pas faux eu vue des circonstances et de la question que venait de poser la jeune femme au sujet des filles de ses demi-soeurs.

-Enfin une interrogation qui mérite de mener à la réflexion.

Répondit le monarque, sur un ton détaché. Malgré cette neutralité, ces propos pouvaient êre interprétés comme "vous vous mettez enfin à réfléchir", ce qui pouvait en somme vexer bien des personnes. Derrière cette façade rigide, le français cacherait-il une personnalité moqueuse ? A voir ...

-Il est vrai qu'Elisa aurait été un parti bien intéressant, Cependant, elle n'est pas totalement légitime, son géniteur n'ayant pas prit la peine de la reconnaître, laissant Elizabeth se débrouiller avec cette enfant qu'elle ne désirait pas. De plus, elle est déjà fiancé au dernier fils des McWenne, un certain Nartrach. Quant à Marie ... Pour qu'elle ait refusé d'épouser un homme comme Antonio, c'est qu'elle a des raisons bien définies, et d'après les rumeurs qui l'accusent de l'empoisonnement de son ancien fiancé, je ne voudrai pas risquer d'être à mon tour en danger de mort. Mon peuple n'a pas besoin de cela en ce moment ...

Enfin, pivotant sur ses talons, les mains derrière le dos, et par conséquent proche de sa future femme, le roi se tourna vers cette dernière.

-Et encore aurez-vous d'autres soeurs cachées, ce que je ne doute pas au vue de la réputation qu'avait votre père envers les femmes, ce ne sont pas elles que je désire comme épouse, c'est vous. Elisa et Marie, encore la première serait-elle libre, on beau rivaliser de beauté avec vous, c'est la fille de Catherine Howard que je veux à mes côtés, quand même bien se refuse t-elle à me donner un héritier. Sa présence, votre présence devrais-je plutôt dire, me suffit ...

Sur ces mots, il retourna à son bureau et se saisit pour la énième fois d'une lettre. Oh combien d'affaire devrait-il encore traiter durant son voyage ? Des centaines, voire même des milliers si il ne garde pas un rythme régulier dans son travail. Et tout reposait sur ces missives puisque les conseillers ne pouvaient pas s'adresser au souverain, ce dernier étan absent du pays de France ...

-Et puis qu'elle femme pourrait faire preuve d'autant de répartie que vous ? Vous semblez inépuisable en ce moment, voilà des limites à tester ...

Reprit le jeune homme, reportant son attention sur la danseuse, ses yeux bleus s'allumant d'une lueur qui lui était peu commune, brisant un instant cette froideur qui lui était habituelle. D'ailleurs, était-ce une lueur de ... défi ? Cela y ressemblait bien. Dans tous les cas, et comme précédement, François replongea dans son travail, ne donnant pas plus de renseignement sur la signification de ces mots.

-A rester immobile ainsi, vous devez être proie à l'ennui, désirez-vous de la musique pour vous distraire ?



Lacie garda le silence, restant immobile, ne trahissant en rien un quelconque sentiment. Seul un sourire mystérieux, dont la signification n'était pas facilement déchiffrable, étirait les traits de son pâle visage.

-L'idée de me savoir enfuie quelque part vous paraît plus plaisante que celle de me voir entre ces murs, dans ce sombre endroit ?

Demanda t-elle, se levant et se rapprochant de la porte grillagée d'une démarche lente mais gracieuse, tel un prédateur se rapprochant de sa proie. Ces yeux écarlates exprimaient un certain amusement, tandis que dans sa voix, aucune trace de défi ne transparaissait.

-En quoi la fugue m'aurait-elle servie ? Je vous soupçonne de me traquer jusqu'à ce que vous me retrouvez si telle situation arrivait. Je ne peux être sûre de vos gestes mais vous êtes certainement capable de prendre le risque d'effriter votre amitié avec Jamies en vous servant de mes soeurs pour arriver à vos fins, quitte à les torturer. N'ai-je pas raisons d'avoir des doutes ? Après tout, vous vous êtes fait passer pour une aimable personne avant de m'enfermer dans cet endroit peu digne d'une femme de mon rang.

A la suite de ces mots, la jeune femme s'écarta de la porte pour retourner dans l'obscure pénombre dans laquelle elle se fondait si bin grâce à sa longue chevelure ébène. Lacie était un être dangereux, pour mettre ses plans à éxécution, elle n'avait pas hésiter à tuer de nombreuses fois même si ses motivations pouvaient parfois excuser une partie de ses actions. Cette captive ne se vouait jamais vaincu, mais quand même bien sa haine était au point culminant, elle ne perdait jamais son calme et restait d'une courtoisie parfois effrayante. En somme, Antonio pouvait nettement rivaliser avec elle dans le jeu de comédie.

Peut-être devriez-vous être reconnaissant à un certain Rain. Il a en quelque sorte empêché Alyss de se tuer hier. Vous savez, les remparts ne semblent pas bien haut à ma soeur lorsqu'elle est décidée ... Et sa mort, chose qu'elle ne craint pas, aurait entraîné celle d'Alice évidemment, puisqu'elles sont siamoises, mais aussi la mienne. Nous avons été trois à la naissance, nous serons désormais trois dans la mort ... En me prenant pour femme, vous vous engager non pas à protéger une seule femme, mais trois ... Da'illeurs, en évoquant mes triplettes, elles ont des conditions à vous soumettre. Conditions acceptées par mon cousin Jamies, je tiens à préciser ...

Par son attitude, l'Anglaise semblait bien hautaine voire même dédaigneuse, mais il fallait s'y attendre ; cela faisait bien plus de 24 heures qu'elle était enfermée, cela avait donc des impacts sur son humeur dénuée de sympathie.

-Lady Loreileî va vous sauver de votre mal ? Avec hypocrisie j'en suis heureuse pour vous,  mais personnellement, j'en suis navrée et déçue ...

Répondit Lacie à l'annonce de son "kidnappeur". Puis, comme si cela n'avait pas plus d'importance que l'existence d'une mouche, elle balaya les propos du prince d'un revers dédaigneux de la main.

-Je sais déjà les termes de cette missive, et vous n'aurez pas de renseignement sur ma décision à vous épouser temps que vous n'aurez pas consulté mes soeurs ... Attendez-vous seulement à ce qu'Alyss soit légérement rêveuse en votre présence ... Son esprit vous imaginera à cet instant à la place de ses victimes ...

Dernière modification par nonomewtow (2013-06-07 13:41:42)

-François-

-Alors j'attendrai le temps qu'il faudra, la patience est une des qualités que je peux aisement revendiquer de plein droit ...

Déclara François en écho aux premières paroles de Mirianne. Puis, relevant la tête vers elle, il soutint le regard de la jeune femme durant un instant lorsque cette dernière s'exclama. Ainsi elle n'aimait pas rester dans l'ignorance … Mais pourtant, elle l'était dans la mesure ou le roi de France refusait de lui donner des explications sur leur mariage, en dehors de celles politiques évidemment.

-Alors sachez que si vous désirez vous mêler de mes affaires plus tard, vous serez déçue. Je ne communique jamais mes intentions avant le moment venu. Et dans le cas actuel de notre mariage, vous resterez dans l'ombre de l'ignorance encore pendant quelques temps. Je tiens à vous prévenir qu'en dépit de toutes vos futures tentatives, si vous prévoyez déjà de le faire s'entends, pour me faire avouer, vous n'aurez pas de réponses à votre question puisque je suis le seul à en connaître la raison. Si toutefois raison il y a ...

Ajouta le souverain, d'un ton calme mais paraissant mystérieux dans ces derniers mots, ce qui pouvait se révéler exaspérant dans la mesure où découvrir pourquoi il l'avait choisi elle semblait être une des préoccupations de la danseuse.

-Quant à insinuer, ce n'est pas le cas. Je le dis directement, vos précédentes questions n'étaient pas les plus réfléchies ...

A la suite de ces propos, François était bon pour arborait une nouvelle étiquette à sa longue liste de défauts : arrogant. Car oui, c'était ce que ces deux phrases pouvaient laisser à supposer : une arrogance non dissimulée. Cependant, lors de sa proximité avec sa fiancée, il ne sembla pas faire attention au trouble de celle-ci. Soit il ne jugea pas important de le faire remarquer ou de s'en soucier, soit il ne s'en rendit même pas compte. Dans les deux cas, le résultat était le même.

-Il est vrai que son geste peut être passible de prison si cela venait à être officiel, mais il est néanmoins audacieux. Empoisonner aussi subtilement l'héritier d'un royaume en exploitant son point faible, à savoir les besoins charnelles, cela prouve une grande intelligence. Dangereuse, certes, mais rusée ...

Enfin, il se leva de nouveau, se rapprochant une nouvelle fois de l'Anglaise. Ces derniers mots, tels une sorte de défi, avait l'air d'avoir éveiller l'intérêt du suzerain.

-Si mon inflexibilité, comme vous le dîtes, se révèle inefficace, rien ne m'empêche de changer de tactique, mais sachez que dans cette situation, je ne serai pas le perdant ...

En entendant son roi, le conseiller parut quelque peu gêné. Ou peut-être même craintif, et pour une fois ce n'était pas François qui en était la cause ! Oh que non, bien loin de là, les pensées du pauvre ministre étant orientées vers sa femme … Si jamais Charles agissait ainsi envers son épouse, Janine, il était clair que cette dernière ne se laisserait pas faire, et pourrait bien lui faire passer un sale quart d'heure. Soit en lui donnant des coups de rouleaux à patisserie, car en dépit de son rang élevé cette dame se plaisait à faire la cuisine, ou alors pire … Chose que le pauvre homme n'osait même pas imaginer. Comme quoi, un dragon féminin pouvait se révéler plus dangereux que le souverain de France lui-même.

-Et si je vous propose une danse, l'accepterez-vous ou alors refuserez-vous d'exercer cet art dans lequel vous êtes si douée avec celui que vous devez considéré comme un tyran ?

-François-

Du revers de la main, François balaya les premières paroles de la jeune fille concernant une ou plusieurs possibles raisons pour lesquelles il aurait choisi Mirianne en particulier pour future épouse. Toutefois, ce geste ne signifiait pas que les propos de la jeune femme s'avéraient faux ou vrais. Encore une fois, aucune confirmation ni aucun signe négatif pouvant donner ne serait-ce qu'un petit indice à la danseuse. Cette affaire risquait de rester un total mystère encore pendant quelques temps …

-Je ne doute pas de l'intelligence précoce dont faisait preuve Lady Marie dans sa jeunesse … Tout en est que ses idées enfantines de l'époque ont grandis elles aussi, faisant de votre nièce une personne à ne pas sous-estimer aujourd'hui… Peut-être que ces mots la concernant auraient été utiles pour l'héritier d'Espagne, si toutefois les rumeurs courant sur l'annulation de leurs fiançailles soient vraies ...

Ajouta le roi de France, manifestant par cela un certain intérêt pour ce que disait la demoiselle, puisque dans le cas contraire il se serait contenté de garder le silence, chose peu rare dans le cas du français. Peut-être aimerait-il en savoir plus, qui sait ?

-Vous savez, l'imagination ne me fait pas défaut … Il en faut pour gouverner correctement un royaume, surtout en temps de guerre où la ruse est primordiale pour remporter la victoire … Cette situation entre nous est un peu comme une guerre, nous allons devoir nous montrer plus rusé que l'autre pour remporter cette bataille. Je n'ai aucun doute que vous avez un fort caractère, mais comme tout être humain, vous avez des limites, et je me demande bien jusqu'où vous pourrez tenir ...

Répondit le souverain, d'un ton calme tandis qu'une lueur de défi s'était à nouveau allumé dans son regard. La tension était certainement lourde car en entendant cette discussion entre les deux fiancés, le conseiller déglutit difficilement, comme si il prévoyait des chocs caractériels entre les jeunes gens, ce qui risquait de se révéler … pour le moins électrique.

-Je vous ai déjà dis que je n'étais pas cruel au point de vous priver de la danse, quelque soit la situation. Il vous suffira de demander et j'accéderai à votre requête, celle-là du moins.

Reprit François assez évasivement, son esprit ne semblant vraiment présent à cet instant … Etait-il perdu dans ses souvenirs ? Mystère, et la réponse n'était, une nouvelle fois, pas prête de se faire savoir puisque le monarque restait toujours muet sur les choses le concernant, y comprit ses préoccupations. D'ailleurs, allez savoir ce qui se cachait derrière se masque d'impassibilité et de neutralité quasi sans failles …

-La danse est certainement plus recommandable avec de la musique ...

Ajouta le suzerain d'un ton autoritaire, et semblant peut-être lasse à cet instant, comme si il était évident qu'ils n'aillaient pas danser en silence. Et aussi, double signification à ces paroles, le jeune homme sous-entendait que la présence de musicien était nécessaire et qu'il fallait donc que le conseiller aille en chercher. Ce fut en soupirant discrètement que le ministre s'attela à la tâche, faisant l'effort de demander des musiciens en écossais. Les serviteurs parurent surprit, mais ils se hatèrent, ramenant bientôt quelques musiciens étonnés. Cependant, d'un geste autoritaire, François leur demanda de commencer à jouer, ne leur laissant pas le temps de comprendre la situation.

Ainsi donc, une douce mélodie s'éleva dans l'air, entraînante. Ce fut à ce moment, qu'après une courtoise révérence invitant la jeune femme à danser, le roi se saisit de la main de sa fiancée avant d'amorcer le premier pas, indiquant par cela le début d'une valse.

-Lacie-

-Nos fiançailles ? Vous semblez certain que je vais vous épouser … Mais peut-être refuserai-je malgré tout ...

Déclara Lacie, un sourire amusé sur les lèvres avant qu'il ne disparaisse au profit d'une expression neutre et ne laissant pas paraître ses émotions. Pourtant, au fond e ses prunelles écarlates, on pouvait encore y apercevoir cette moquerie qui lui était propre, lui donnant l'air d'un félin riant de sa proie. Peut-être cette situation l'amusait-elle ? A moins que ce ne soit autre chose, ou encore la démonstration de ses talents théâtraux ? Mystère …

-Vous, toujours aimable ? Permettez-moi de douter de cela ! Je ne trouve pas aimable de votre d'être enfermée dans pareil endroit. Dans une tour isolée, privée de toute compagnie, à la limite le respect passerait encore, mais dans un cachot, je ne vois pas en quoi je pourrai qualifier cela de courtois ...

Ajouta la jeune femme d'un ton sarcastique, laissant transparaître une pointe de colère dans sa voix. Il était que tout dans son attitude trahissait son sarcasme, jusqu'à cette expression hypocrite qu'elle affichait à présent, à savoir un sourire docile. Pourtant, ses yeux plissés dans l'instant laissait apercevoir un air dubitatif, signe que ses pensées étaient loin d'être en accord avec son apparence. Qui sait, peut-être que derrière cette expression de calme parfait, voire même ironique, la triplette aux cheveux ébènes éprouvait de la peur ? Peur du futur ou de ce qu'il pourrait lui arriver à elle ou ses sœurs par la suite à tout ces événements …

-Oh, peut-être ne les torturerait pas en personne, mais rien ne vous empêche d'en donner l'ordre à vos serviteurs, libérant ainsi votre conscience ...

Reprit l'Anglaise, crachant presque ces mots et ressemblant vraiment à Alyss à cet instant. Quand la haine se lisait dans les prunelles de Lacie, il n'était pas difficile de faire un lien avec sa sœur albinos, cette dernière contenant trop de haine pour ne pas le cacher.

-Rassurez-vous, ces conditions vous paraîtront équitables. Si Jamies les a accepté, c'est que cela ne sera pas vraiment contre vos intérêts, vous ne croyez pas ?

Demanda t-elle, ayant un petit ricanement sarcastique à la suite. L'attitude de son agresseur commençait nettement à hériter la Lady, à moins que ce ne soit que comédie, encore …

-La réponse est dans vos propres paroles. Elles me croyaient morte, cela ne signifiait pas pour autant que je l'étais réellement. Là est toute la subtilité entre ce que l'on peut croire et les faits avérer. N'oubliez pas non plus que l'être humain ressent toujours de l'espoir même dans les pires situations et si cela est futile … Le mystère des jumeaux et des triplets est complexe, et même pour nous les conséquences ne sont pas toujours claires ...

Dernière modification par nonomewtow (2013-06-09 17:13:58)

Nartrach se leva sans poser de questions et remonta sur Naito qui renâcla, apriori mécontente de déjà quitter la forêt. Après quelques mots chuchotés au creux de son oreille, Nartrach réussit apriori à le convaincre et l'étalon fit volte-face, quittant la forêt d'un pas plus calme qu'à l'aller.

-François-

-Voilà une autre question qui porte à la réflexion ...

Répondit François au sujet de Marie, son regard se faisant absent pendant quelques instants, signe que le jeune homme se perdait dans ses pensées pour un court moment. Car, et peut-être pour une fois, le monarque n'avait pas de réponse. Qui Marie voulait-elle attraper dans ses filets ? Mystère, du moins pour le souverain, car quelques autres personnes présentes dans la demeure des Mackinnion savait les intentions de la fille de Mary, surtout la fiancée du Laird de ces terres d'ailleurs ... Enfin, ne se départissant pas de sa neutralité pour autant, le français parut revenir à la réalité, bien que seuls ses yeux à nouveau plus froids le démontrait. Et oui, cette question n'était pas la plus importante pour le moment, raison pour laquelle François ne s'attardait pas plus sur ce sujet, y compris dans son esprit.

-Tester vos limites est une évaluation et non une tactique pour tenter de vous rendre docile. Bien que ce terme me semble innaproprié pour la situation, je dirai plutôt que mon intention est de vous faire comprendre que résister est une tâche vouée à l'échec pour vous. Donc vous dompter ne fait pas partie de mes plans, je désire juste que vous ne vous montrez plus aussi négatif au sujet de notre futur mariage ... Enfin passons et appelez cela comme bon vous semble ...

Répondit le souverain semblant s'égarer un instant dans ses paroles. Or, le fils de Catherine de Médicis n'aimait pas se mélanger ainsi, dévier de son but pour des choses futiles, ce qui était le cas dans ces propos venant d'être prononcés. S'égarer dans ses paroles ... Mieux vaut garder le silence que de faire pareil erreur, surtout lorsqu'on est un roi ! Voilà l'un des principe du blond. Ainsi donc, après ce court instant de silence, aliais pause de remise en ordre, il reprit :

-Donc, je disais que vous tester n'était qu'un moyen de prendre connaissance de vos limites, de vos réactions, pour ainsi mieux vous comprendre. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux en savoir plus sur ses adversaires que ce dernier lui-même ? L'observation est clé de réussite ...

Comme toujours, sa voix était calme et posée. Enfin, comme presque toujours, car il y avait à peine quelques temps, il avait laissé transparaître sa colère lorsque le nom de sa mère fut évoqué par le conseiller. Mais de cette démonstration caractérielle, il ne restait plus aucune trace à présent ... Car oui, le fiancé de Mirianne avait une grande maîtrise de soit, mais comme tout humain avait ses faiblesses, il ne restait plus qu'à savoir lesquelles ...

-Rassurez-vous, ma présence n'est que fortuite et ne vous sera donc d'aucun désagrément. Je ne fais que vous accompagner dans vos pas, rien de plus, et donc aucune erreur de ma part ne sera possible ...

Déclara t-il à sa future e dernière femme lorsque cette dernière lui fit part de sa mise en garde. Tout en était qu'à présent, le regard bleu glacé du roi de France était fixé à celui noisette au reflet bleuté de la jeune femme. De François, il ne se dégageait rien à part cette majesté qui lui était propre, et une certaine autorité rigide qui empêchait de dévoiler les sentiments du jeune homme, mais Mirianne ... Il était clair que les personnes présentes autour d'eux étaient subjuguée par la danseuse. Et c'était peu dire, car à partir de l'instant où elle fit ses premiers pas, laissant place à cette aura céleste par ses gestes gracieux, il sembla à la petite foule que la musique avait prit une sorte d'indépendance, la rendant plus vivante, plus fluide, semblant enrouler et obéîr aux gestes de la fille de Catherine Howard ... Le petit comité retenait presque leur souffle, leur regard ébahis fixé sur la princesse sans pouvoir s'en détacher ... Mirianne n'était pas humaine, pas à cet instant, c'était impossible ... Elle devait être une déesse venue sur Terre pour faire cadeau d'un émerveillement peu commun aux yeux des mortels. Une beauté autre que physique, bien que la jeune femme soit en vérité très belle, et un charme des plus envoutant ...