mimichousse a écrit:

Shô était décidément et malheureusement tombé sur la mauvaise personne. Drew n’éprouvait aucun scrupule à torturer mentalement l’esprit des gens en les mentant mal à l’aise juste pour le plaisir, juste pour la distraction et éviter ainsi l’ennui. Drew ne serait jamais sur le bon chemin, du moins pas le chemin dont l’homme d’église entendait, il ne voulait et puis pour lui la richesse était le meilleur chemin au monde. L’argent fait vivre mais la foi que fait-elle ? Ce n’est pas elle qui vous donne un toit, un foyer et de la nourriture…

Mais de rien…

Drew l’aurait forcément à l’usure et le jour où l’homme d’église céderait et en aurait fortement envie, iil le laisserait sur sa frustration. Drew était ainsi fait et il n’était pas prêt de changer.

Je parierai le contraire mon père…Pouvoir et vouloir sont deux choses distinctes…Vous ne voulez pas par principe mais vous le pouvez, tout le monde est en mesure de pêcher, c’est notre volonté qui décide de la suite des événements…

La prière n’y pouvait rien, c’était se voiler la face selon le jeune noble mais il se contenta de soupirer et de lever les yeux au ciel.

Mal à l’aise ? Vous m’en voyez désolé et confus ce n’était nullement mon intention dit-il d’un air innocent alors qu’il pensait tout le contraire bien évidemment.

Drew posa son regard sur la mystérieuse lettre que Shô s’empressa de ranger.

Il y a tellement de fléau mon père qui se sont abattus sur nous, pouvez-vous être plus explicite je vous prie ?

[Je répond à ton perso bientôt, Mimi ! :D ]

[Vraiment, on est reliée, Transpa ! :p
J'avais même pensé à faire en sorte que Blaze rende sa liberté à Mathieu, qu'il arrive à Thélème et voit sa taverne brûler et sa petite mourir et, qu'ensuite, n'ayant plus rien, il retourne vers Blaze ! o/ ]

En tant que noble, Drew n'avait-il déjà pas la richesse qu'il souhaitait ? Pourquoi torturer un pauvre prêtre, dans ce cas ? Shô avait de l'argent, certes, à cause du Marché noir, mais il ne lui offrirait rien. Il n'y avait aucun intérêt à le courtiser. Shô n'était même pas rigolo.

-Alors sache que ma volonté est très forte et que j'appartiens à Dieu tout entier, il n'y a rien que tu puisses faire contre ça, peu importe à quel point tu te montres obstiné.

Son regard se durcit un peu.
-Ce n'est rien mais veille à faire de ton meilleur pour ne plus rendre les autres mal à l'aise autour de toi, mon fils.

Relevant les yeux sur son interlocuteur, il lui répondit sombrement :
-La Peste.
Un seul mot à faire frémir.



Blaze resta figé durant quelques instants, les yeux écarquillés, devant Mathieu à genoux à lui tenir les jambes. Il n'avait jamais vu son amant dans un tel état, il s'accroupit alors près de lui, doucement, et l'attira contre son torse, lui caressant les cheveux jusqu'à ce que ses larmes se calment.
-Hey... Math..., murmura-t-il, à quelques millimètres de l'oreille de l'écuyer.
Puis, il plissa les yeux.
-Qui est Lili et ce bébé ? demanda-t-il soudainement.
C'est alors qu'un déclic se produisit dans sa tête. Maintenant que Mathieu en avait parlé, tout devenait plus clair et Blaze venait de réaliser pourquoi son amant ne pouvait pas se donner entièrement à lui. Il avait d'abord cru à du dégoût pour les amours entre hommes, mais maintenant il comprenait vers qui était dirigé tout l'amour de Mathieu.
-C'est la femme qui t'as envoyé la lettre que tu as reçu au déjeuner, n'est-ce pas ? Elle attend un enfant, le tient ?
Certes, Blaze était un peu en colère car Mathieu ne lui avait rien dit, mais il décida que son amant payerait plus tard pour ça. Il était déjà en état de panique, pas la peine d'en rajouter.
-Je ne sais pas ce que tu as vu mais je vais faire mon possible, ok ?
Une secouse secoua le carrosse et Blaze se retrouva à quatre pattes au-dessus de Mathieu qu'il avait poussé à s,allonger sur le dos sans faire par exprès. Il se pencha et l,embrassa.

[Alors Blaze l,aurait retrouvé ! ]

[Sauf si Blaze l'avait reprit avec lui après, en tant que nouveau souverain ayant tous les droits sur son peuple xD ]
[Sinon, j'ai aussi longuement songé à faire un truc à la Ai no Kusabi et à ne donne que trois mois de liberté à Mathieu ou quelque chose comme ça :3 ]



Le nouveau souverain n'avait jamais interdit à Mathieu de se montrer faible devant lui ni même de pleurer, il était ridicule de penser que l'écuyer eut pu avoir honte de quoique ce soit, alors. En fait, même si la situation était assez malheureuse, Blaze était heureux que son amant se laisse aller dans ses bras, comme s'il lui faisait confiance. Ainsi, il avait espoir que, petit à petit, Mathieu puisse apprendre à l'aimer. Même s'il l'aurait pu, Blaze ne se réjouissait nullement de la mort imminente de la femme de Mathieu, il pouvait deviner à quel point cette dernière comptait pour son amant, sa mort le briserait.

-Je vais dire au cocher d'accélérer, voir si nous pouvons arriver à temps. Tout va bien aller, ne t'en fais pas, le rassura-t-il gentiment en embrassant Mathieu sur le front puis dans le cou, poussant doucement sa tête contre la sienne.
Heureux que Mathieu ne repousse plus ses baisers, il l'embrassa jusqu'à lui faire perdre la tête, jusqu'à ce qu'ils manquent de souffle.
-Je te promet de faire mon possible, Mathieu, mais, tu sais, les visions nous trompent rarement... Je ne veux pas dire qu'ils mourront mais...
Mais il y a de fortes chances pour que nous arrivions trop tard... compléta-t-il dans sa tête, n'ayant pas le coeur de terminer sa phrase à voix haute.

Blaze avait passé un bras réconfortant sous les épaules de Mathieu pour soulever un peu le haut de son corps et davantage le presser gentiment contre lui alors que son amant serrait les pans de sa chemise entre ses poings. Le laissant se calmer jusqu'à ce que l'écuyer s'extirpe lui-même de la prise qu'il avait sur lui, pour se diriger vers la fenêtre.

Fronçant les sourcils, un pli barrant son front, Blaze suivit des yeux ses moindres gestes, se relevant et se rassoyant sur son banc, à l'opposé de Mathieu. Cependant, voyance ce dernier se recroqueviller en boule, le souverain vit sa sensibilité touchée. Il soupira puis se releva. Courbant un peu le dos car il était trop grand pour se tenir pleinement debout dans le carrosse, il traversa le peu d'espace qui le séparait de Mathieu et vint s'asseoir près de lui. Le jeune homme étira son bras pour le déposer sur les épaules de son amant et le tirer sur ses genoux, le forçant un peu à déposer ses épaules et sa tête sur ses cuisses. Sa main commença à jouer distraitement dans les mèches brunes de l'écuyer alors qu'il refermait le rideau légèrement écarté par Mathieu. Il n'avait pas besoin de sentir son anxiété grandir au rythme du paysage. Blaze ressentait toutes ses émotions grâce à son arcane et, d'ailleurs, il songea à quelque chose...
-Souhaites-tu que j'utilise mon arcane pour baisser, voir faire disparaître, ton niveau d'angoisse et de peur ? proposa-t-il.
À moins que l'état de Mathieu n'empire, il ne ferait rien sans son consentement.

[Mais mes persos sont sadiques xD
Tu dis ça, là, mais regarde comment petit Mathieu est content de se blottir contre Blaze ! :3
Puis, de toute manière, il l'aurait forcément retrouvé après ces trois mois et lui aurait ensuite fait payer chaque jour où il l'a fait courir une fois le délais outrepassé ! o/ ]

[Oui, ça a été un plaisir pour moi aussi, on reprend ça demain (je suis en congé *-*) 8D ]

Maintenantà demi-allongé sur les genoux de Blaze, Mathieu le laissa jouer avec ses boucles brunes, sans rien dire. D'ici une heure, ils arriveraient à Thélème, qui se trouvait tout juste derrière la montagne sur laquelle se reverbait le soleil levant. S'il n'avait pas eu aussi peur de perdre Lili et l'enfant qu'elle portait, le jeune brun aurait été ravi de présenter ses paysages nataux à son amant, lui montrer toute la beauté de la nature environnante, encore sauvage. C'était un merveilleux endroit, loin de l'animation permanente de la capitale. Tout y était calme, reposant, il s'y trouvait mille et un endroits pour s'y ressourcer.

Son regard chocolat restait cependant fixé à même le sol du carosse royal et luxueux qui les transportait jusqu'au petit village perdu entre les montagnes. Il ne réagit qu'à la demande de Blaze au sujet de son arcane.
- Non... non, n'utilise pas ton arcane, maintenant, fit-il dans un souffle.
S'il devait préparer son deuil, il était essentiel qu'il puisse ressentir toutes ces émotions. Si cette vision s'avérait fausse, il en ressentirait du soulagement et pourrait oublier toute cette peur qu'il avait ressentie.

Une heure plus tard, ils arrivèrent à l'entrée de Thélèmes. Leur chauffeur les prévint qu'ils ne pouvaient guère avancer plus: un attroupement s'était formé sur la route royal qui reliait Belquat à Senan. Des éclats de voix leur parvinrent. Tant des femmes que des enfants criaient devant l'horreur de la scène. De l'intérieur du véhicule, le bruit des flammes se firent entendre. Le feu crépitait.
- Oh mon Dieu!
"Vous les avez trouvés? Dieu, protégez-les..."

Mathieu s'extirpa brusquement de l'étreinte de Blaze et ouvrit de la même manière la porte du carosse. Face au spectacle qui se jouait devant ses yeux, il resta figé quelques instants, abasourdi. Sans même attendre que son amant ne le suive, le jeune homme sortit du véhicule et courrut jusqu'à l'attroupement qui se trouvait devant son auberge, en feu. Des hommes avaient abaissé leur chapeau en signe de deuil: ils le laissèrent passer en le reconnaissant. Ses yeux chocolat s'embuèrent rapidement de larmes et il hurla le nom de Lilith. Il fallut la force de trois hommes pour l'empêcher de se jeter parmi les flammes pour aller chercher sa bien-aimée. Le père Roger, qui était là pour superviser les secours que l'on pouvait encore apporté, vint poser sa main sur son épaule.
Tout d'un coup, un homme sorti des flammes, portant au creux de ses bras la jeune femme rousse. C'était le jeune comis. Son visage est poussiéreux et ses mèches blondes brûlées sur les pointes. Il trembla avant de passer le corps sans vie de Lilith à un autre homme qui la déposa dans l'herbe, de l'autre côté de la route. L'examen était sans appel, le coeur de la jeune femme s'était arrêté. Dans un cri de désespoir, Mathieu accourut vers elle, chassant tous les hommes et femmes qui étaient autour d'elle. Les joues pleines de larmes, le jeune homme prit la tête de sa jeune épouse, la tenant contre lui, en sanglotant contre ses boucles rousses.
- Lili'... Lili', non, murmurait-il contre lui.

La sage femme du village, la femme du père Roger, s'approcha alors. L'air sérieux, elle souleva le jupon à demi-brûlé de la défunte et ouvrit grand les yeux. Remontant alors le jupon jusqu'à ses hanches, elle demanda à son mari de presser à intervalles réguliers sur le haut du ventre de la jeune rousse pour simuler des contractions. Pendant que Mathieu sanglotait contre le visage de sa bien-aimée, ils tentèrent de faire sortir le bébé qui s'était engagé à sortir. Après deux minutes d'efforts, et conscient que le bébé commençait à souffrir davantage, une poignée d'homme arrachèrent le jeune époux au corps de la défunte pour lui cacher ce spectacle. Soulevant son haut, la sage-femme ouvrit le ventre de la jeune maman avant un couteau aiguisée. En quelques instants, elle parvint à sortir l'enfant. Celui-ci poussa son premier cri alors qu'elle frotta et déboucha ses poumons avec du linge blanc et propre.

Il se blottit contre lui car il a besoin de réconfort, nuances!
Oh yes, on pourra RPG! :D

Dernière modification par transparente (2015-04-20 13:49:10)

Un jet de sang s'échappa du ventre de Lilith au moment où on ouvrit celui-ci. Tous en était conscients: c'était là la seule manière de sauver l'enfant qu'elle portait. La femme rousse que l'on avait sorti des flammes ne respirait plus depuis trop longtemps, le bébé souffrait. Par dessus son ventre, ses mouvements se faisaient sentir, comme s'il tentait de s'échapper dans un élan pour vivre. La sage-femme cria des ordres aux personnes qui l'entouraient: il fallait apporter rapidement du linge propre, de l'eau, et surtout aller chercher Marie, la femme du meunier, qui venait d'accoucher d'un petit garçon et pourrait nourrir l'enfant à naître durant les premiers jours. Ecartant la peau, elle dut procéder à une entaille plus profonde, jusqu'à sectionner l'utérus afin d'en sortir l'enfant. Après quelques instants, elle parvint à extraire la poche dans laquelle il nageait et perça complètement celle-ci pour l'en sortir. Face à ce spectacle, de nombreuses personnes baissèrent les yeux. On lui tendit alors le linge, avec lequel, elle frotta vigoureusement l'enfant pour le nettoyer du liquide placentaire et du sang qui le recouvrait. Celui-ci poussa alors un cri et la sage-femme eut un soupir de soulagement. Le nourrisson vivrait. Elle le lava alors doucement avec l'eau qu'on lui avait apporté, tandis que le bébé pleurait plus fort. Enfin, elle le recouvrit d'un tissu blanc, puis d'une petite laine afin qu'il n'attrape pas froid.

Mathieu ne put assister à ce spectacle macabre. Bien trop tôt, des hommes le firent s'éloigner afin qu'il ne perturbe pas le travail de la sage-femme. Ce fut finalement Blaze qui le prit en charge, à la surprise générale. Si certains se questionnèrent sur la proximité des deux hommes, comme les mains sur les hanches, l'heure était à l'urgence. Ces hommes se précipitèrent à nouveau vers l'incendie qui faisait rage. De nombreuses poutres tombaient de partout, enflammées, gênant le transport de l'eau. Une chaîne de seaux s'était crée pendant que le père Roger mettait en place une nouvelle stratégie. Il fit inonder au possible les environs de la Taverne, afin que le feu ne se propage pas et meurt finalement, par manque de matériaux à consommer. La rosée matinale aiderait sans doute également à cette tâche. Le bâtiment n'était maintenant plus qu'un amas de débris. Seuls les murs du rez-de-chaussé, en pierre, tenaient debout, noircis par la fumée. Il n'y avait plus rien à faire.

La sage-femme se leva alors et vint apporter l'enfant à Mathieu. Celui-ci le prit dans ses bras, silencieusement, le serrant contre son torse. D'un léger coup d'épaule, il se détâcha de l'étreinte de Blaze afin de s'approcher du corps de son épouse défunte. Une femme était en train de recoudre la plaie béante de son ventre, en vue de l'inhumation. Personne cette fois-ci ne tenta d'éloigner le jeune brun. Il s'assit dans l'herbe et prit la tête de Lilith sur ses genoux, caressant d'une main ses cheveux roux. Des larmes solitires coulaient parfois sur ses joues. La sage-femme vint poser une main sur son épaule.
- C'est une superbe petite fille... Je suis désolée, annonça-t-elle.
Relevant brièvement son regard vers son interlocutrice, Mathieu serra davantage l'enfant contre sa poitrine.
- Elle s'appellera Ariane, Lilith aimait ce prénom... Préviens le prêtre Cosin, s'il te plait..., murmura-t-il en observant son nouveau-né ensuite.
Celle-ci avait les yeux grands ouverts face à son père. Ils partageaient des traits de visage indéniables. Ariane ressemblait tout de même davantage à sa maman. Les mêmes prunelles vertes le dévisageaient de manière curieuse.

Finalement, il dut de nouveau s'éloigner de son épouse, des hommes vinrent l'envelopper dans un tissu blanc, afin de l'emmener à l'église du village, en vue de son enterrement, le soir-même. Etrangement, face à cette scène mortuaire, le soleil se levait à l'horizon. Se levant alors, il traversa lentement la foule, chacun lui présentant ses condoléances. Le jeune brun parvint à retrouver Blaze, avec qui discutait le père Roger - qui les invitait tous deux à séjourner chez lui le temps qu'il faudrait. - Il s'approcha de lui, Ariane collée contre son torse. Le père Roger s'interrompit et se tourna vers le jeune père, bienveillant.
- Vous logerez chez moi, le temps qui vous sera nécessaire... Ma femme t'aidera vis-à-vis de la petite Ariane et Marie nous rejoindra tout à l'heure pour l'allaiter... Tu n'es pas seul, d'accord?, fit-il.

Aha :D

Le père Roger n'est pas un prêtre, c'est juste un vieux fermier du village ;)
Je file sous la douche, je mets mon pijama et je te réponds! :D

Mathieu et Lilith vivait ensemble depuis deux ans maintenant, quoiqu'en dise la religion. Le prêtre Cosin ne s'y était pas opposé, conscient que cela faisait des années que les jeunes gens vivaient leur amour maintenant. Dès lors que la jeune femme ait atteint la majorité, ils s'étaient installés à la Taverne, dans un petit logis amenagé dans l'ancienne étable de celle-ci, non loin de la grande salle pour pouvoire à toute éventualité. C'était un endroit chaleureux. De tous les côtés, ils bénéficiaient d'une vue sur les montagnes et pouvaient suivre le chemin du soleil dans le ciel. Que demander de mieux? Dans l'optique de leur mariage, ils avaient même installé une petite chambre attenante à la leur pour le bébé qu'ils espéraient avoir rapidement. Tous deux partageaient une vraie vie de couple.

Habituellement, Lilith travaillait à la bergerie de ses parents, un peu plus loin dans les montagnes. Lorsque Mathieu et Sarah avaient du partir pour la capitale, sur lettre royale, ils lui avaient demandé de prendre en charge la Taverne le temps de leur absence. La jeune femme en avait donc profiter pour terminer son installation complète à l'intérieur de leur chez-eux. Tout ce qui leur appartenait s'y trouvait. Cette Taverne contenait l'essentiel de leur vie, jusqu'au souvenir de sa propre mère.

Mathieu laissa Blaze regarder sa fille sans rien dire, hochant simplement la tête face à sa question. Le jeune père n'avait pas le coeur à entretenir la discussion, ni même à lui répondre simplement. Il esquissa un sourire de convenance en direction du père Roger et suivit les deux hommes jusqu'à la maison de ce dernier. Connaissant les lieux, le brun vint s'installer dans la cuisine, sur le rebord de la fenêtre, silencieux. Une légère pluie commença alors à tomber, soulageant les hommes au loin qui contenaient l'incendie. Il n'y aurait plus de risques de contagions aux maisons avoisinantes ou aux champs de blé. Tenant Ariane d'un bras, il vint de sa main libre lui caresser doucement le visage. La petite fille ouvrit alors ses yeux ensommeillés pour observer son père. C'est à ce moment que la femme de Roger, la sage-femme, et Marie, la future nourrice d'Ariane, entrèrent à l'intérieur de la maison.
Cette dernière salua doucement Mathieu, déposant un baiser sur son front avant de lui prendre le nouveau-né des bras. Elle s'installa alors sur l'une des chaises de la cuisine et glissa le bébé dans sa chemise afin de la mettre au sein. Cela ne tarda pas, heureusement. Ariane s'y mit avec appétit.

Le père Roger s'approcha alors de Mathieu.
- Louise(sa femme) va te préparer un verre de lait chaud et quelques tartines, ça te fera du bien, tu as besoin de manger, assura-t-il.
Il se tourna alors vers le Roi.
- Sir, nous nous excusons de l'accueil qui vous a été fait. Si vous souhaitez quoique ce soit...

Je travaille avec mon papa demain matin, je vais aller faire dodo là! Bisous ♥
(Blaze deviendra gaga de la petite! )

Hello ici. J'allais dire "je réponds demain" mais en fait je n'ai pas besoin de répondre ici. Je vous laisse je suis méga crevée.

Face à la demande du souverain, le père Roger hocha la tête, l'air grave, avant de marcher jusqu'au feu de bois qui réchauffait la pièce, afin de remettre une bûche dans le feu. Puis, le vielhomme vint demander aider son épouse à préparer le repas pour les deux jeunes hommes. Pendant que celle-ci cuisait les tartines et qu'une douce odeur envahissait la pièce, Roger s'éclipsa de la pièce pour aller aux écuries. Seules deux minutes s'écoulèrent avant qu'il ne revienne, une bouteille de lait frais, tout juste trait, à la main. D'une main, le paysan mit le lait à cuire sur le feu, afin de le stériliser et de le chauffer, aux côtés de sa femme qui retournait les tartines. Rapidement, le lait fut versé dans deux grands bols et porté sur la table, à disposition de Blaze et Mathieu. Les tartines suivirent peu de temps plus tard, dorées et craquantes, recouvertes d'une terrine campagnarde.

Le jeune homme n'avait pas bougé de la fenêtre, toujours occupé à sa contemplation des ruines fumantes de la Taverne. Ses larmes s'étaient taries et ses sanglots calmés. Louise lui apporta un plaid pour lui recouvrir les épaules avant d'en proposer un à son seigneur roi, intimidée. Le couple de paysan se tenait à une distance respectueuse de leur suzerain, ignorant de la façon d'agir qui seyait le mieux.
Roger finit cependant par prendre la parole, tirant une chaise pour Blaze.
- Asseyez-vous votre Majesté. Les tartines et le bol de lait chaud pourraient refroidir rapidement, dit-il, mal à l'aise.

Marie, qui allaitait Arianne, éloigna alors le bébé de son sein, celle-ci endormie, et remit sa robe en place. Se levant de la table, la jeune femme vint secouer doucement Mathieu pour lui mettre son enfant dans les bras. Caressant doucement les cheveux de son ami, elle salua alors respectueusement Blaze puis le couple de paysan et annonça qu'elle reviendrait le lendemain matin, pour donner de nouveau le sein à la petite fille.
Mathieu secoua alors la tête, serrant son bébé contre lui, avant de se lever et de s'asseoir à table. Le plaid sur les épaules, il installa Arianne dans sa chemise pour la tenir contre son torse, au chaud, le temps qu'il dégustait son repas.
Roger et Louise s'assirent face à eux. Cette dernière prit la parole.
- Souhaitez-vous un verre de vin, Majesté?, demanda-t-elle timidement.

En fait, je t'ai plutôt complètement loupée, Louve !
Comme tu viens pas souvent, j'ai oubliée tes persos et croyait avoir répondu 8D

Bref, je vais sûrement répondre bientôt, là !