Il est vrai que concernant le patricien Lucius il était difficile de mal le juger vu ce qui se dégageait de lui et ce qu’il laissait paraître mais aux yeux d’Emma c’était aussi un homme qui cachait une profonde blessure.

De toute manière, quand elle les avait vu ensemble se chamailler comme des gamins, elle s’était sentie comme étant la seule être mature de la pièce enfin la deuxième si on comptait le gladiateur.

Mais peut-être que je me « pavanais » pour attirer votre attention ?

Bien entendu, elle plaisantait, Emma n’était pas comme ça et puis ce n’est pas le genre d’attitude qui permettait de séduire un homme comme Caeso. Ce dernier devait avoir une préférence pour l’authenticité et c’est ce qu’elle était du moins elle espérait être vue ainsi.

Puis il lui posa la question de but en blanc

J’apprécie votre franchise…Non je ne fais partie d’aucun complot. Cependant, je me suis fixée une mission à votre égard. Vous voulez de l’honnêteté alors jouons carte sur table : je désire devenir votre amie.

Elle ne mentait pas, Emma n’était mouillée dans aucun complot, la jeune femme préférait largement jouer cavalier seul.

Puis elle réfléchit et déclara un sourire en coin.

Ou alors vous auriez préféré que je dise oui en étant convaincu que ce n’était pas le cas pour voir si j’étais aussi bonne menteuse que voleuse ?

Elle fut rassurée de voir que Caeso n’en demandait pas plus.

Éveiller votre curiosité permet d’atteindre mon but ultime : créer une relation amicale entre nous. Voyez-vous si j’attise votre curiosité vous aurez sans nul doute envie de me revoir, du moins j’aime à le croire et à l’espérer. Pourtant je doute arriver à bien cacher ce dernier. J’ai un peur que votre frère le reconnaisse et me mette à la porte…

Emma était comme ça, elle ne laissait filtrer que ce qu’elle voulait laisser filtrer, laissant toujours un peu de mystère. Emma n’était pas folle, elle n’allait pas parler de son autre motivation.

Pourquoi vouloir le quitter ? Mon peuple et le vôtre ont longtemps été ennemis, enfin il y a toujours des conflits et de la haine entre mon peuple et le vôtre. Cependant, je tiens à apaiser les tensions et puis maintenant que nous sommes devenus des citoyens romains, n’est-il pas préférable de tenter de s’intégrer à votre société pour oublier ces vieux conflits ? Je suis ici pour devenir une citoyenne romaine et rencontrer les patriciens de chez vous. Peut-être ai-je fait une erreur. Je vous vois venir, pourquoi Pompéi et pas Rome ? Disons qu’à Pompéi j’ai de la famille et en plus, cette ville me rappelle là où je viens…Commencerez-vous à vous attacher à moi après ces quelques minutes passer ensemble à discuter pour refuser que je parte ? 

Puis elle lui laissa la parole.

Permettez-moi de vous donner un conseil. La haine n’est nullement conseillère. Si vous voulez gagner contre lui, il va falloir mettre vos émotions de côté à son égard et la jouer en finesse. Votre ennemi ne doit pas connaître votre jeu d’avance. Cet homme cache une profonde blessure c’est une évidence. Dans ce cas reprenons ce qui est à vous. Il vous a volé, voler un voleur n’est nullement un crime. Je pourrai l’occuper le temps que vous récupérez votre esclave.

Voilà qu’il lui faisait un compliment, c’était intéressant.

Vous m’en voyez rassurer…

Elle rit légèrement.

Ne vous en faîtes pas pour ça, je sais perdre en gardant la tête haute. Et puis j’arrive à perdre tout en ayant un lot de consolation même si dans le jeu que je vous propose nous sommes au final tous les deux gagnants-gagnants.

Elle sourit légèrement.

Peut-être que le jeu a déjà commencé et que vous vous n’en êtes pas aperçu ? Je plaisante. Vous voulez attendre, très bien comme vous voudrez mais je pense que le faire maintenant pendant que nous marchons pourrait vous aider à vous calmer et à penser à autre chose. Oubliez un instant votre haine et votre colère et concentrez-vous sur moi. Vous avez ma parole Caeso, vous récupérerez votre esclave.

Caeso aurait pu faire arrêter Lucius pour vol, après tout il était le fils de l’empereur mais n’avait rien fait pourquoi ?

Oui je suis prévenue…Je ne suis qu’un pion…que vous attendez de jouer le moment venu pour gagner votre guerre. Je veux bien aider mais me savoir utiliser me blesse. Enfin laissez tomber, je m’en remettrai.

Emma ne répondit rien quand il pensa que c’était une question de destin. Elle ne pouvait vraiment dire si c’était le cas.

Les dieux ne veillent que sur les bonnes personnes…Je me doute bien que vous n’êtes pas ainsi.

Puis il fut question de la fleur.

Vous pouvez l’offrir à votre tour à la dame de votre choix si vous ne savez pas quoi en faire.

Elle l’écouta sagement.

Pourquoi ? Votre frère vous effraie-t-il à ce point ? dit-elle sur le ton de la plaisanterie puis ensuite elle fit sa première tentative de leur petit jeu.

Je pense que vous êtes un homme droit, qui tient à ses principes mais aussi que vous devez être un homme qui a de nombreuses prétendantes. Le femmes doivent toute vouloir vous épouser. Je me trompe ?

Hello Emmy, alors Caeso a été marquée par ta perso mais pas dans le bon sens, il la prend pour une fille jolie mais avec pas grand chose dans la tête qui se vexe facilement, il n'est pas décidé à venir la voir.

Lucius est parti avec Maximus, Caeso avait voulu récupérer ce dernier, bien déterminé à faire craquer Lucius en public pour qu'il dévoile son attirance pour les hommes mais ce n'est pas gagné. Sur ce Emma a fait son apparition. Caeso est parti avec cette dernière direction: la chambre de Aulus.

Leana quant à elle s'est adressée à ta perso lorsqu'elle s'en allait pour aller vers les cuisines. Je te remets le passage où elle s'est adressée à ta perso.

mimichousse a écrit:

Je recherche une image correspondant mieux à ma Leana.

Emmy: j'ai écrit un petit passage où Leana s'adresse à ta Amélie.

Elle aperçut au loin Amélie, la cousine de Caeso. Caeso ne pouvait connaître cette dernière vu qu’il n’avait pas passé sa vie ici. Leana quant à elle avait toujours servi la famille impériale et ce même avant l’arrivée de Caeso ici.

Elle s’approcha alors vers la jeune fille, appuyée sur une fontaine. Maintenant que Leana était vêtue, elle avait un peu moins honte même si elle s’inquiétait toujours pour Caeso.

Caeso n’a pas grandi ici…donc il est normal qu’il ne vous connaisse pas. Par contre, moi j’ai un vague souvenir de vous Madame…Ne soyez pas fâchée après lui, il a certaines choses à régler. Les temps sont difficiles en ce moment, laissez-lui un peu de temps déclara-t-elle bienveillante.

Leana prendrait toujours la défense de son Caeso chéri.

Maintenant, veuillez m’excuser, je dois aller en cuisine comme il me l’a demandée…Une dernière chose, bienvenue parmi nous dit-elle en souriant.

Puis elle s’éloigna pour aller en cuisine.

Oui…Pourquoi ? Vous désirez qu’on soit plus que cela ? Vous ne me faîtes pas confiance, je peux le comprendre, donc vous vous méfiez de moi et vous vous méprenez sur mes intentions. J’ignore ce que vous croyez ou ce que vous pensez savoir sur moi mais sachez une chose, je suis différente des patriciennes d’ici, je suis devenue romaine que récemment et bien que nous ayons les mêmes dieux avec des noms différents, j’ai d’autres principes. Vous vous servez de moi mais moi je ne me sers pas de vous…

Emma préférait jouer carte sur table. Tout ce qu’elle désirait c’était être l’épouse de Caeso pour un jour régner sur un immense empire, non pas pour la soif du pouvoir ou de la richesse mais par esprit de revanche et pour rendre fier ses ancêtres.

Vous me prenez pour qui ? avait-elle demandé tout simplement toujours calme comme pour sa réplique précédente. Elle n’allait pas se vexer pour si peu, sa méfiance était légitime.

Merci pour votre confiance…Je ne vous mens pas, je garde juste une chose importante sous silence : mes origines. Pourquoi ? Parce que je ne voudrai pas entacher votre image.

Voilà qu’ils étaient devant la porte d’Aulus. De nombreuses rumeurs circulaient sur ce dernier et certaines étaient tellement invraisemblables qu’elle ne savait pas s’il fallait s’y fier. Ils attendirent que la porte s’ouvre. Quand ce fut le cas, la scène se passa assez vite. Emma se faisait discrète ne voulant pas déranger. On pouvait se demander s’ils étaient vraiment frère lorsqu’on les voyait, leur comportement semblait si différent et pourtant elle n’avait pas vu grand-chose d’Aulus.

Emma retint un petit rire amusé face aux vêtements.

Votre frère semble avoir beaucoup d’humour. Il doit aimer vous taquiner.

Puis leur conversation reprit son cours.

Il doit avoir des occupations bien plus importantes, je peux le concevoir.

Emma soupira face à sa réponse.

Oh la vilaine patricienne étrangère qui parle avec le fils de l’empereur pour pouvoir mettre fin à une guerre incessante entre leur deux peuples…Voyez-vous Caeso, même si les romains dominent dorénavant nos contrées, il existe toujours de la rivalité entre nos deux « mondes » et c’est idiot. Nous avons tout comme vous une classe aisée et pourtant il nous est impossible de nous intégrer à la vôtre, nous sommes sans cesse mis à l’écart comme des pestiférés. On nous dit que nous sommes romains mais on n’est pas considéré comme tel, donc oui je viens vous voir vous pour vous montrer que je suis comme vous. 


Elle se tut lorsqu’il parla d’erreurs, elle ne chercha pas à connaître davantage d’explications.

Allez-y avec son fouet mais ne lui rendez pas, passez pour le dompteur et lui sera la bête sauvage à apprivoiser dit-elle en lui tendant le fouet qu’elle avait subtilement subtilisée.

Si je n’arrive pas à vous convaincre vous de ma bonne foi, comment arriverai-je à convaincre un tel homme ? Peut-être se méfie-t-il des femmes patriciennes…Enfin, je ferai de mon mieux pour réussir.

A un détail près, elle n’était pas loin du but mais elle avait quand même perdu.

Je considère donc que je me suis trompée, vous avez le droit à une question n’importe laquelle, j’y répondrai sincèrement, sans mentir. Mais vu comment vous vous méfiez de moi, je vous conseillerai de me poser la question qui vous brûle tant les lèvres, allez-y demandez-moi d’où je viens. Si cela peut vous aider à me faire un peu plus confiance…Et sachez qu’en tant que femme, je n’en veux ni à votre argent, ni à votre statut.

Elle hocha de la tête et se mit en avant pour trouver la fameuse demeure d’Aulus.

Elle écoutait Caeso attentivement, la jeune femme pouvait le comprendre mais lui la jugeait mal, très mal même si elle aimerait bien se faire épouser par ce dernier.

Vous avez beaucoup de préjugés ma parole, « une jolie fille n’a forcément rien dans la tête », ou « est forcément intéressée ». Je n’ai nullement besoin de votre titre. Leana m’a beaucoup parlé de vous en bien et j’avais la sensation que nous n’étions pas si différents mais je me rends compte maintenant que je me suis fait des idées. Je suis trop utopique, pensant que le monde et les gens peuvent devenir meilleurs mais tout n’est qu’illusion n’est-ce pas ? Pourquoi les choses changeraient maintenant ? Je fais l’effort de vous comprendre mais vous en retour ne faîtes pas l’effort de me croire. Vous m’avez déjà catégorisé…

Emma ne se vexait pas facilement mais plus il parlait plus il dépassait les bornes. Sans le faire exprès car la jeune femme était comme elle est, elle dit ses quatre vérité au jeune homme comme Leana avait l’habitude de le faire mais Emma ne savait rien à ce sujet.

Oui Grecque…

Elle leva la main comme ça

Et voilà, nous y sommes. Je vous croyais différents des autres patriciens mais finalement vous êtes tous pareil on vous tend la main mais non…je suis grecque donc forcément à vos yeux je suis une fille qui complote, qui a soif de pouvoir et qui se sert de vous pour avoir ce qu’elle veut, oh la méchante grecque. Je ne suis pas comme ça bon sang ! Je ne vous ai nullement jugé parce que vous êtes un fils illégitime, au contraire je viens vers vous et je ne vous critique pas derrière votre dos vu que ma situation est similaire. Vous ne me connaissez pas. Je peux comprendre votre méfiance mais là vous allez un peu trop loin Caeso. Vous disiez tantôt qu’on ne repoussait pas quelqu’un à cause de son accent, de ses origines. N’est-ce pas ce que vous êtes en train de faire ? Me juger en fonction de mon origine? Décidément tout joue en ma défaveur : je suis une femme donc forcément intéressée si je crois vos paroles, qui plus est ravissante à vos yeux donc il y a une chance sur deux que je sois stupide et enfin je suis étrangère, le fait que je veux devenir votre amie signifie forcément pour vous que je vous utilise. Je veux m’intégrer à votre monde. J’ai dans l’espoir que si une personne arrive à s’intégrer alors les autres suivront. Vous me traitez en ennemi depuis le début c’est bien dommage car je suis votre alliée...

Puis elle regarda Caeso, les larmes commençant sincèrement à lui monter, ce n’était nullement du cinéma.

Vous savez quoi ? « L’étrangère grecque » comme vous le dîtes si bien avec beaucoup d’élégance, elle va vous aider à récupérer votre esclave car elle n’a qu’une parole, elle ira voir Leana car c’est la seule qui ne l’a pas rejetée et parce qu'elle lui a promis qu'elle lui apprendrait à danser... Et enfin "l'étrangère grecque"  s’en ira comme elle est arrivée…Vous ne voulez pas devenir mon ami dans un futur plus ou moins proche, je ne vais pas insister. Il n’y a rien que je puisse faire pour atténuer vos préjugés de toute façon. Et de nous deux, celui qui se sert de l’autre c’est vous pas moi…C'est donc moi qui aurait dû me méfier de vous et non l'inverse

Elle lui tourna le dos, ne voulant pas qu’il la voit pleurer et s’éloigna un peu, prenant un morceau de tissu pour essuyer ses larmes.

Peut-être l’avez-vous mérité ? Si vous vous êtes comporté avec lui, comme vous vous comportez avec moi…Je sais qui vous êtes Caeso et pourtant j’avais envie d’être votre amie, une amie sincère sur qui vous auriez pu compter…

Elle lui tournait toujours le dos.

Moi je trouve ça amusant…Votre frère fait ce qu’il veut cela ne me regarde nullement

Voilà qu’il continuait là où on s’était arrêté sur son élan. Elle se retourna, le regardant droit dans les yeux, peu importe s’il la voyait pleurer, elle ne se laisserait pas ainsi insulter.

Allez-y continuez à me donner "des coups de couteau" avec vos paroles tranchantes. Non, je ne suis pas comme vous c’est une évidence. Je ne vous ai pas jugé dés le premier instant. Comment voulez-vous faire un empire meilleur si vous vous méfiez de tout le monde ? On bâtit un monde meilleur, un empire meilleur lorsqu’il y a une réelle cohésion et non des chamailleries entre les personnes. Vous savez quoi, laissez tomber, vous ne comprenez rien à rien. Si deux peuples autrefois ennemis s’entendaient, la paix serait alors plus simple à se propager. Je ne veux pas de votre aide. Je m’intégrerai seule même si cela signifie voir des portes se fermer sur moi. Concernant votre question, réfléchissez un instant. Si j’étais intéressée à ce point, pourquoi me serai-je adressée au deuxième fils de l’empereur alors que j’aurai pu voir le premier qui sera sans aucun doute le futur empereur, en l’emmenant un présent, un esclave grec bien bâti voire même plusieurs ? Vous attendez que je dise non à votre question car dans votre fort intérieur cela vous complairez dans le fait que vous êtes le fils rejeté de tous et mal aimé, sentiment que j'ai moi-même ressenti pour...bref ma vie n'a peu d'intérêt, mais si je disais cela, ce serait vous mentir. Et si je disais oui tout en le pensant vous me prendrez pour une hypocrite. Enfin si je contournais la question là vous me prendrez une fois de plus pour une calculatrice. Donc je vais vous dire ce que vous voulez entendre : non je ne voudrai pas être votre amie si vous accédez au trône.

Quand elle avait dit ses paroles, on en entendait bien que ça sonnait faux, ce non n’était pas sincère, c’était un mensonge mais c’est ce qu’il voulait entendre après tout. Emma ne lui avait pas dit pourquoi elle pouvait comprendre ce qui ressentait en tant qu'enfant illégitime, même si elle était la descendante d'un grand conquérant, la jeune femme était née d'une union illégitime même si peu de personnes connaissaient ce fait. Elle s'était laissée par ses émotions et la pulsion du moment.

Satisfait ? Ai-je bien incarné celle que vous voulez que je sois ?

Elle resta silencieuse et déclara.

Il va vouloir ma mort c’est une certitude mais dîtes-le lui…Sa soif de pouvoir sera plus importante que sa vengeance….Son fouet contre votre esclave…Une fois que l’échange sera fait, il va vouloir me retrouver et me donner la correction que je mérite. Il ne m’effraie nullement j’arriverai à lui subtiliser à nouveau…

Emma regarda ailleurs un instant.

Si vous vous méfiez de moi, pourquoi ne le ferait-il pas ? Peut-être pensera-t-il que je le sauve pour me rapprocher de vous et vous utiliser par la suite. Vous pensez bien comme ça alors il pourrait en faire de même. De toute façon, ne vous inquiétez pas une fois que j’aurai accompli ma promesse je m’en irai ainsi vous n’aurez plus à vous méfier de moi.

Elle lança alors sa deuxième question

Vous vous méfiez de tout le monde, la seule personne en qui vous accordez vraiment une confiance absolue serait Leana vu que cette dernière ne vous a jamais jugé et vous sert avec dévotion et loyauté. Ai-je tord?

Ils avancèrent et aperçurent alors Lucius qui malmenait son frère se rendant compte que son instrument fétiche avait disparu, il grognait mécontent.

[Coucou, les filles :3
Je viens dire que j'ai été malade récemment D: et que, donc, je n'ai pas pu répondre à grand RPG (étant restée dans mon lit...), mais, aujourd'hui, ça va un peu mieux donc je trouverai sûrement le temps de vous répondre dans les prochains jours ~ ]

[Transpa, en y pensant... ça te dirait de faire, à un moment donné (ou bientôt) un genre de "2 ans plus tard" ou de "6 mois plus tard" avec nos deux loulous (Triade x Dem') ? Triade pourrait "travailler" au b...el de Dem' et, un jour, celui-ci rendrait une petite visite pour voir comment ça se déroule ou pour prendre du bon temps (à ta guise :3). T'en dis quoi ? ]

-Vous ne voulez pas de mon titre, mais plutôt de mes relations, commença-t-il, et si j'ai des préjugés, vous en avez également à mon égard, je me trompe ? Le cerveau est une machine complexe aux nombreux dédales, il est normal de catégoriser les gens - homme, femme, enfant, adulte, noir, blanc, asiatiques, petit ou grand - par des préjugés pour en faciliter le travail. Vous n'avez aucunement besoin de me changer, je me satisfais comme je suis. Quand au Monde, je compte faire ma part si j'accède au titre d'empereur avant ma mort.


Caeso n'avait pas l'impression de dépasser les bornes. Si Emma était franche, il l'était tout autant avec elle et lui disait clairement ce qu'il pensait d'elle, quitte à la vexer. Comme la grecque ne se gênait nullement, il n'y avait aucune raison qu'il n'en fasse pas autant.

-Je n'ai aucunement besoin que l'on me tende la main, c'est plutôt vous qui venez quêter mon aide pour avoir enfin droit à un statut décent pour vous et votre peuple. Mais détrompez-vous, le fait que vous soyez grecque n'a nullement influencé mon avis ! Vous auriez pu être asiatique, noir ou nomade, j'aurais pensé la même chose de vous. Je ne vous crois pas assoiffée de pouvoir, je pense que vous êtes quelqu'un de généreux et bon puisque vous voulez impérativement donner à votre peuple un monde meilleur dans lequel évoluer. Malheureusement, je ne crois pas être la meilleure porte d'accès pour cela, car je n'aime pas votre manière de vous y prendre. Si vous ne cherchez qu'à intégrez mon monde, pourquoi ne pas intégrer celui de mon frère ou de mon père ? Lui qui est si seul depuis que la mère d'Aulus est morte, d'ailleurs... Si vous ne souhaitez que gravir les échelons de la hiérarchie, allez graviter autour de quelqu'un d'autre : Je n'aime pas que l'on se serve de moi comme poussoir.

Quant à savoir si elle était son alliée ou son ennemie, Caeso n'en savait encore rien. Il était encore trop méfiant pour quoique se soit. Cependant, les larmes d'une femme réussissaient toujours à l'émouvoir, creuser un sillon dans sa carapace. Les yeux comme des soucoupes, se demandant si cette femme était assez bonne comédienne pour se faire pleurer sur commande, il ne pu néanmoins pas s'empêcher de l'attirer dans ses bras pour la calmer, tout en lui murmurant de cesser de pleurer.

-Je vous remercie sincèrement pour ces petits gestes qui feront toute la différence. Si vous ne le souhaitez pas, je ne vous oblige nullement à partir et il me ferait grandement plaisir de devenir votre ami si cela est pour les bonnes raisons, cette fois.
Il déplia ses bras pour repousser un peu la jeune fille qu'il tenait toujours tout près de son torse, un peu surpris de la tendresse dont il avait su faire preuve en si peu de temps avec une femme qu'il connaissait à peine. Encore plus surpris d'avoir appris que Leana souhaitait apprendre à danser, elle ne lui en avait jamais parlé... Il fallait croire que, une fois encore, elle avait dû croire que ses désirs n'avaient nulle importance pour lui. Pourtant, si cette fille le lui demandait, il pourrait lui décrocher la lune.
-Méfiez-vous autant que vous le voulez, vous ne me connaissez pas plus que je ne vous connais, même si vous prétendez en connaître beaucoup de moi, et ce genre de méfiance ne m'affecte plus.
Au moins, ainsi, la méfiance serait réciproque. Une relation qui part sur de bonnes bases !

-Qui sait... Et maintenant, vous n'avez plus du tout envie de devenir mon amie ?
Il s'étonna lui-même de la vitesse à laquelle il avait mit terme à cette relation.

Le patricien ne fit que grogner. Certainement, les pitreries de son frère devaient être amusantes pour tout ceux qui le regardait à l'oeuvre sauf celui à qui elles étaient destinées. Caeso ne trouvait pas toujours ça amusant, après 6 ans...

-La réponse est plutôt simple, en fait. Vous ne pouvez pas aller voir mon frère. Ce n'est un secret pour personne qu'il préfère les hommes, vous n'auriez eut aucune chance. Même pour devenir son amie, les amis que mon frère a, il peut les compter sur les doigts d'une main et se sont tous des gars... dans son genre. Je ne vois pas le fait de vous intéresser à moi autrement qu'une forme de stratégie. Je suis bien plus accessible qu'Aulus.
Puis, il grimaça.
-Alors ne devenez pas mon amie puisque j'ai bien l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour accéder au trône.

-Je veux que vous incarniez celle que vous êtes.
C'était la vérité. Tant pis si elle était une calculatrice froide, Caeso préférait le savoir d'avance plutôt que d'avoir une mauvaise surprise ensuite.

-Je ne lui permettrai pas d'avoir la mort de qui qui ce soit sous le toit de ce château. Il aura peut-être des envies de meurtres, mais ne pourra pas les assouvir. Un item volé contre un item volé, le marché pourrait être intéressant... si j'avais l'intention de vraiment le respecter.... Quant à Maximus, il n'y aura pas de problème, dîtes-lui que je vous ai remis ceci, dit-il en laissant tomber entre les paumes de la jeune femme une clef argentée.
La clef des chaînes que Maximus avaient porté lors des premiers jours pour être exact.
-Il saura que vous êtes digne de confiance et s'il rechigne à vous accorder sa confiance, il ne sera néanmoins pas suffisamment stupide pour laisser passer une occasion de fuir.

-Ensuite, vous n'avez pas tort.
Sans attendre de réponse supplémentaire de la part d'Emma, il s'élança en direction de Lucius.

Arrivant près de lui, il laissa les lanières du fouet balayer lentement le sol.
-Tu as perdu quelque chose, Lucius ? demanda-t-il, ses jointures se serrant sur le manche de  l'arme alors que sa main dominante - la droite - était fermée sur le pommeau de son épée.

Alors qu'Emma commençait à s'éloigner pour parler à Maximus, Caeso déglutit : Il ne réalisait que maintenant qu'il se retrouvait vraiment seul avec le patricien. Sa respiration et son coeur s'accélèrent. Maintenant qu'il n'y avait plus de publique devant qui se donner en spectacle, Lucius était libre de faire tout ce qui lui passait par la tête, même les trucs les plus tordus.


Instinct de survie ? Pourquoi vouloir survivre alors que ce qu'il l'attendait était des années de vie misérables à offrir son corps endoloris et exténués à dix inconnus par jour (voir davantage) pour qu'ils puissent se soulager sans se soucier de lui ? Triade ne cherchait pas à survivre. Au contraire, il cherchait la mort. Rapide de préférence, mais si sa seule option était douce et agonisante, il était prêt à la saisir aussi. Le jeune nomade savait que son maître ne souhaitait pas perdre de l'argent (même s'il avait été un cadeau) en le vendant alors il allait devoir le pousser dans ses retranchements, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus de lui. S'il le fallait, il allait se mettre tous les domestiques de la demeure à dos ou il allait s'arranger pour qu'un garde ivre ne le tue ou l'abîme très sérieusement lors d'un soir de garde.

Oh, alors il n'allait pas lui charcuter la nuque ou lui brûler la peau pour faire disparaître son ancienne marque ? Cette nouvelle n'aurait peut-être pas dû, mais cela le soulagea. Il avait bien moins peur des aiguilles que des boucheries macabres.
-Si tu en as l'argent, fais-moi tatouer tout le corps, comme ça, si tu finis par me revendre car tu auras finalement compris que je ne suis qu'un sauvage, mon nouveau propriétaire sera bien embêté de ne pas trouver d'endroit où mettre sa marque, répliqua-t-il sarcastiquement.
En vérité, se faire tatouer tout le corps n'aurait même pas dérangé Triade. Dans sa tribut, ils avaient l'habitude de se recouvrir le corps de teinture représentant des motifs tribaux, des formes géométriques et autre dessins de la nature lors de cérémonies importantes. Aussi donc, le jeune homme avait l'habitude de voir son corps recouvert de symboles, les avoir tatoués pour la vie ne l'aurait pas dérangé plus que ça, il aurait très bien vécu avec, à vrai dire.

-"Qualifiés" ? Tu veux dire que tu leur as offert le même traitement qu'à moi voilà quelques années et que tu as réussi à les briser et à t'en faire des chiens dociles ? Je ne suis pas aussi fragile, rétorqua-t-il sèchement.
Vraiment, les mots "projet éducatif" ou "apprentissage" lui retournait l'estomac à l,envers. C'était une invention bidon destiné à adoucir les véritables intentions de Demetrius. Un vrai euphémisme!

-Oh, je suis certain qu'avec tous les petits notables que tu appauvris à tous les jours tu n'a pas besoin d'un garçon de plus dans ton harem pour avoir une vie "particulièrement confortable", fit-il, sarcastique, quant aux b....ls, si tu refuses de fréquenter les tiens, je suis certain que tu ne résistes pas à l'envie de fréquent ceux de tes petits camarades bourgeois...!

«Poursuis la mort, elle finira par se retourner et t'attraper»
Triade espérait plus que jamais que ce soit vrai. Son seul souhait serait peut-être de voir une dernière fois la voûte céleste et ses constellations avant de fermer les yeux pour de bon, mais s'il ne le pouvait pas, il pouvait très bien s'en passer aussi.
-Je ne me crois pas plus intelligent, contrairement à certain..., je dis juste que la mort ne m'effraie pas et que j'ai déjà tout perdu pour que tu puisses me retirer autre chose. Je n'ai plus rien à perdre et, habituellement, je suis plutôt doué pour énerver les gens jusqu'à ce qu'ils appuient une lame contre mon cou.
Rien ne pouvait lui arriver maintenant. Son coeur, ses instincts de survie et sa prudence, tout était mort en lui.

La douleur lisible sur le visage de Demetrius valut bien toutes les horreurs que ce dernier s'apprêtait à lui faire subir pour cet affront. Un frisson ne le parcourut même pas quand de larges mains de gardes le remirent sur ses deux jambes pour l'amener.
-Je ne savais pas que tu aimes te faire mordre à cet endroit pour avoir envie de recommencer! lui lança-t-il tout de même avant d'être entraîné à l'extérieur de la pièce, comme un animal.
De nouveau attaché à son banc de torture dans la pénombre, Triade se surprit à être envahi d'un étrange sentiment de zénitude et paisible à la fois. Le noir l'empêchait de voir ce qui l'attendait, c'était très bien comme ça. Non pas qu'il aimait les surprises de ce genre, mais plutôt que cela l'évitait d'angoisser pour rien. Par exemple, pourquoi s'en faire si ce n'était que quelques coups de fouet qui l'attendait ? Il en avait eut des centaines, des comme ça.

Pourtant, la voix grave de Demetrius près de sa tête augura quelque chose de tout à fait différent. Quelque chose qu'il n'avait jamais expérimenté, mais qui ne lui tentait pas plus que ça. Là, un violent frisson lui parcourut l'échine alors qu'il comprenait vraiment pourquoi on avait placé un truc afin de surélever son postérieur. Un tremblement nerveux le prit de cours, mais il se força à garder son calme. Il n'allait pas paniquer, il ne devait pas paniquer.
-Ce n'est pas très gentleman de traiter tes clients de b....el de crapules, fit-il remarquer moqueusement avant d'enchaîner sur une réplique plus croustillante, je savais qu'on en viendrait on b*ng-b*nguage de groupe...! Quelle chance, j'ai toujours voulu savoir si on pouvait mourir d'un déchirement interne... ?
Certes, ce n'était pas une façon très honorable ou courageuse de mourir - on n,en parlerait pas pendant des siècles - mais Triade serait content de mourir ainsi, car il serait certain que Demetrius péterait un plomb en secouant son cadavre ou en le ruant de coups de pied, hurlant auprès du pauvre garde coupable de sa mort et... de sa perte d'argent.

Se serait une situation tellement ironique s'il pouvait mourir de la punition que lui octroyait Demetrius pour l'avoir provoqué de manière à chercher la mort. D'ailleurs en cet instant, Triade ne pouvait que cacher son stress, sa peur et son embarras derrière des allures sauvages et provocantes. Il s'en donnait à coeur joie. Tous ses pores de peau transpirait la provocation qui brillait dans ses yeux et qui était sortit, quelques secondes plus tôt, en un flot de parole dans le même genre.

Alors qu'il s'y attendait le moins, suivant les déplaces et le sons des pas de Démetrius ui martelait le sol, quelque chose entra en contact avec son postérieur avant de s'y infiltrer sans prévenir. Triade lâcha alors le cri de la mort. Celui que l'on pourrait comparer au cri d'un porc en train de se faire égorger. De fines gouttes de sang commencèrent à tâcher le sol, au fil des assauts martelant du premier garde et de ses hurlements et cris douloureux. Triade se doutait qu'il allait devoir supporter les trois en ligne, mais peu habitué à ce genre de chose, il perdit conscience avait que le deuxième n'ait pu avoir son tour. Le premier y était aller fort et l'avait probablement bel et bien déchiré à l'interne, il avait perdu du sang, beaucoup, même par gouttes.
Si c'était un aperçu de la vie qui l'attendait, il préférait de loin mourir.[/color]

Dernière modification par pensina (2015-05-06 04:56:22)

Il était vrai de dire que Caeso s'était toujours sentit  un peu seul dans son cas. Il était le bâtard ramassé à même la rue par soucis d'infertilité. Cependant, il n'avait jamais recherché la compagnie d'enfants aux histoires semblables à la sienne. Il n'en avait pas ressentit le besoin ou s'était sentit trop seul au monde pour qu'un autre gamin vive la même chose que lui. Puis, en toute franchise, lorsqu'il était jeune, les filles... il trouvait ça dégoûtant! Alors l'idée d'aller fouiller de ce côté pour se trouver une amie au passé semblable ne lui était jamais venu à l'esprit.

Peu importait l'âge de son père. Il n'était pas rare de voir des hommes d'une trentaine d'année épouser des jeune fille tout juste entrée dans l'adolescence - 14/12 ans tout ou plus - alors se ne serait pas si surprenant si Octave avait quelques maîtresses faisant la moitié de son âge. Qu'Emma se rapproche de Caeso, d'Aulus ou de leur père, le peuple la verrait sans doute comme une croqueuse de diamant de toute manière. Comment voir autrement une étrangère qui débarque de nulle part pour séduire et "intégrer le monde" la famille impériale ?

À la lueur de ses révélations, Caeso fronça les sourcils. Leana aimerait danser avec... lui ? Il n'en avait jamais entendu parler, ce qui était d'autant plus surprenant. Un jour, il se promit de la faire danser, alors. Bien sûr, il ne pourrait sûrement pas réaliser cette promesse en publique, mais certainement la concrétiser dans la pénombre de la chambre avec quelques bougies. Se serait bien plus romantique, de toutes façon.

Mijotant sur les dernières paroles de la jeune femme et sur le sens et la valeur du mot "honneur", Caeso affronta le regard glacial de son ennemi sans broncher. Des yeux comme ça, c'était criminel. Des prunelles froides, insondables avec un petit quelque chose de sauvage qui, lui semblait-il, sondaient son âme. Dès ses premières phrases, Lucius rompait la magie qui s'était opérée. Seulement avec quelques mots, il réussissait à faire s'hérisser Caeso qui le regarda en sifflant :
-Personne ne sera plus blesser par ce truc !
Aussitôt, il abattit le manche du fouet sur son genou avec force jusqu'à ce qu'il se brise. Un regard furieux, il jeta le fouet cassé en deux au loin et releva la tête vers Lucius et, là, il se rendait compte que cet acte irréfléchie avait vraiment été... stupide. Il s'était laissé emporté dans la folie du moment et n'avait pas réalisé qu'il venait de briser le seul élément qu'il avait pour faire marcher Lucius. Quel idiot!

-Je compte vous frapper seulement si vous m'y poussez, en attendant, vous me rendez nerveux alors j'ai les réflexes rapides.
Un craquement, un effleurement et Caeso semblait prêt à dégainer. Cependant, il ne s'attendait certainement pas à se faire pousser contre le mur, coincé par le grand corps de Lucius qui le surplombait et lui bloquait les sorties. Il frissonna en sentant une main sur son torse et des doigts se prendre dans les filets de son haut.

-J'étai venu vous proposer de vous tuer pour ensuite récupérer votre frère, rétorqua-t-il mi-sérieux.
Il fallait dire que l'idée était juteuse et tentante, d'assassiner Lucius d'un coup d'épée bien placé.
-Si je devais avoir ma première fois, se ne serait certainement pas avec quelqu'un comme vous! Retirez vos sales mains de sur mon corps! s'exclama-t-il en luttant contre sa respiration erratique et les frissons qui parcouraient son corps pendant que les mains indécentes du patricien descendait maillon de vêtement par maillon.

La question de Lucius lui fit prendre conscience qu'il n'avait pas vraiment de préférence entre Leana ou Maximus dans ses fantasmes. Certes, c'était inavouable, mais véridique. Caeso était certainement attiré des deux côtés. Intérieurement, cette révélation qui s'imposa à lui le soulagea grandement. Il avait eu peur d'être homosexuelle et incapable de produire une descendance. Le peuple se fichait de savoir si Aulus aimait les hommes, mais il ne faudrait pas que les deux héritiers impériaux aient les mêmes penchants ou, alors, l'empire serait conduit à l'agonie sans nouveaux héritiers pour succéder ensuite.
-Les femmes sans hésitation, je ne suis pas un p...in de pervers! rétorqua-t-il sèchement.
Bien sûr, c'était un petit mensonge, mais Lucius y croirait et s,arrêterait... non ? Au moins, maintenant, il savait qu'il ne s'était pas trompé sur l'orientation de Lucius.

Casser le fouet, dire tout haut des choses qu'il ne pensait pas vraiment sur le coup de la colère, se retrouver seul avec Lucius, faire pleurer Emma ou Leana... Caeso était décidément quelqu'un de bien impulsif qui ne réfléchissait pas toujours avant d'agir.

-Au contraire, c'est la meilleure idée que je n'ai jamais eu, rétorqua-t-il en jetant un coup d'oeil au cadavre du fouet brisé en deux qu'il avait jeté au loin. ainsi, vous ne blesserez plus personne avec cette horreur. Je me fiche de ce que vous voulez me faire subir pour ça : Je suis capable de me défendre!
Plus, il était le deuxième fils de l'empereur. Il n'avait pas les pouvoirs de son père, mais il pouvait certainement mettre quelqu'un dans les beaux draps s'il le voulait véritablement, même s'il devait passer par son frère pour ça puisqu'il était le bâtard.

-Nervosité peut me pousser à commettre des gestes irréfléchis, je prendrais gardes si j'étais vous.
Nerveux, il serait facile pour Caeso de donner un coup de pied, de tête, de poing ou d'épée de manière toute à fait spontané si Lucius le menaçait.

-Je n'ai pas besoin de votre frère, le contredit-il aussitôt, je souhaite le ravoir parce que, moi, j'ai encore de l'honneur.
Il allait libérer Maximus parce que ce dernier s'était sacrifié pour Leana. Il lui en devait une. Puis, Maximus lui avait appris tant de choses et pas seulement sur quoi faire dans un lit !

-Une puni... ?
Caeso s'étrangla sur le dernier mot, comprenant visiblement le genre de punition perverse que Lucius voulait lui faire subir. Ses battements de coeur s'accéléraient gravement, mais il n'arrivait pas à savoir si c'était dû à une excitation ou à un énervement.

-Allez vous faire voir ! s'exclama-t-il, réalisant sa bévue. Je ne vous donnerai pas de nom !
Il frissonna à l'effleurement d'une main au-dessus de son entrejambe et serra les dents.

[Caeso est un Vlamidir playboy sans le vouloir ! xD Il va se taper tous tes persos, Mimi ! xD ]


Il se sentit mal, vraiment mal durant un instant. Et si le fouet avait réellement eut une grande importance sentimentale pour Lucius ? Caeso ne pensait pas que cet être sans scrupule était dans la capacité d'éprouver le moindre sentiment, mais... et si ? Peut-être avait-il brisé la dernière chose qui lui restait de son frère, jumeau de surcroît. Lui-même attaché à son frère, Caeso pouvait comprendre Lucius, même s'il n'avait pas une relation aussi fusionnelle avec Aulus que des jumeaux.

-Je suis désolé..., murmura-t-il sincèrement comme un gamin prit en faute avant de ne relever la tête, un regard plus dur et plus adulte, mais je suis certain, même si je ne le connaissais pas, que votre jumeau n'aurait pas voulu que vous vous serviez de son présent pour agresser des innocents ou frapper des gens pour des prétextes futiles !
Il ne pouvait pas croire ni imaginer que quelqu'un, quiconque, pourrait souhaiter de faire le mal ainsi.

-Des poings, des dents, des pieds ou des ongles sont efficaces pour faire hurler, mais vous ne seriez pas le premier à tenter d'en faire usage sur moi, rétorqua-t-il avec un semblant de calme, si c'est ce à quoi vous pensez, nul besoin d'en faire tant de mystère.
Il fallait se rappeler que Caeso étant quand même un peu naïf pour ce qui concernait les choses se déroulant dans un lit, il ne percevait donc pas tous les sous-entendus pervers que laissait échapper Lucius pour lui faire peur. Cependant, quelques uns eurent le mérite de ne pas lui échapper.

-Je suis le fils de l'empereur, je suis en mesure de faire bien des choses.
Du moins, il avait déjà plus de pouvoir que n'importe quel autre patricien en dehors de son père et de son frère.
-Vous martyrisez Maximus pour vous venger de la mort de votre frère que vous mettez sur son dos et vous vous moquez de moi pour vouloir sauver quelqu'un envers qui j'ai une dette ? Vous avez autant d'honneur que moi, Lucius, vous l'exprimez simplement différemment.
Il tentait de garder son calme comme un futur empereur, mais Lucius lui mettait les nerfs à vif.

-Vous maltraitez mon esclave, ravissez mon second, je crois qu'avec ce fouet nous sommes passablement quitte.

Il hoqueta alors que la main baladeuse se glissait à l'intérieur de son vêtement pour toucher son entrejambe. Il écarquilla les yeux comme des soucoupes et bougea rapidement les bras pour agripper le poignet de Lucius qui dépassait de son pantalon. Il tenta de le tirer de là, sentant ses jambes flageoler au fur et à mesure des caresses de l'autre homme.
-Enlève ta sale main libidineuse de là! Ce n'est pas fait pour ça ! s'exclama-t-il furieusement.
Il tira plus fort sur le poignet de Lucius.

[Je sais pas, je pense encore à sa réaction ! :p ]



Entre nous, un lion et un humain, ce n'était pas exactement la même chose. Si ce fouet avait été conçu, à la base, pour dresser ces immenses félins à crinière lors de représentations au Colisée, son cuir devait être suffisamment épais pour que le grand minou de la savane en ressente l'impact sur son épaisse fourrure, sa peau solide et son gras. Autrement dit, si ce fouet pouvait faire mal à un lion, il devait pousser rapidement à l'agonie un humain à la peau bien moins épaisse et bien plus sensible.

-Leana aussi est unique, répliqua-t-il sans en démordre.
Le fouet était unique et avait été brisée. Leana était unique et avait forcément été brisée en quelque part, que ce soit l'apparition d'un nouveau traumatisme ou une fissure sur son coeur.
-Alors cessez de parler de Maximus en aussi mal également ! J'ai cru comprendre que vous ne l'aviez pas vu depuis terriblement longtemps, il a changé : Vous ne le connaissez plus.

Lucius bougea sa main et les doigts de Caeso se crispèrent sur son poignet, suivant ses mouvements tout en essayant de les arrêter. Par intervalles irréguliers, il se mordait la lèvre, frissonnait ou hoquetait d'une voix étouffée. Ses jambes étaient secouées de tremblement et il s'attendait à les voir flancher d'une seconde à une autre.

-Cela ne m'intéresse pas. Frappez-moi, plutôt, fit-il sèchement en retenant sa respiration sur le dernier mot, ravalant un gémissement au fond de sa gorge.
-Si je vous disais lesquels, vous auriez le temps de me déjouer, je ne suis pas assez stupide pour ça, déclara-t-il.

Il pensa vaguement à donner un coup de crâne à Lucius pour le sonner un peu et faire en sorte qu'il stoppe son désagréable traitement, mais un problème de taille s'opposait à ce projet... : La tête de Caeso n'arrivait qu'à la clavicule du patricien et il ne pouvait pas vraiment se mettre sur la pointe des pieds à ce moment, là... De plus, il arrivait plus ou moins à penser clair, en ce moment.

-Mes esclaves ne sont pas "sans-importante" pour moi ! J'en prend soin et c'est le pourquoi je me fais aimé dans ce palais et que l'on m'accorde toujours de bons services. Si vous souhaitez être violent avec ceux à votre service, ça ne me regarde pas bien que je n'aimerais pas être à leur place, mais évitez d'appliquer vos manières brusques et violentes sur les esclaves ne vous appartenant pas, cela peut être vu comme un grand manque de respect : C'est ce que j'y ai vu, personnellement!
Il ne pouvait pas s'empêcher de défendre Leana, comme une seconde nature chez-lui. C'était juste... inné. Il détestait que l'on parle dans le dos de la jeune fille sans la connaître. Pire encore, il haïssait être forcé d'écouter les gens déballer des trucs sur Leana, Maximus ou un autre de ses esclaves - mais en particulier Leana - sans pouvoir rien faire pour les contredire à cause d'un publique trop nombreux ou de bonnes relations à entretenir avec la personne concernée.
-Et vous mettez trop votre nez dans les miennes! lui renvoya-t-il aussitôt du tac au tac. Si vous ne voulez pas que je me mêle de vos affaires, cessez de vouloir vous immiscez dans ma vie en tentant de connaître ce qui m'excite ou me rend fou de désir : Ce n'est pas de vos affaires! Je ne vous dirai rien!
Tant pis pour l'artillerie lourde, il savait même pas ce que c'était et pensait pouvoir s'échapper avant, juste le temps qu'Emma en finisse avec Maximus et qu'un quelconque signal de replie et réussite lui soit envoyé.

Quel homme têtu, pervers et dégoûtant. Caeso n'était pas certain d'apprécier le moment qu'il vivait. Au bout de quelques caresse supplémentaires, il sentit ses jambes fléchir pour de bon et seule la main de Lucius pouvait encore le tenir debout. Pathétique... En même temps, il était encore vierge et seule sa propre main avait déjà touchée là où Lucius mettait ses doigts.

La petite boulangerie était un endroit agréable: on y mangeait bien et la jeune femme qui tenait la boutique était une personne charmante. Cassia nota dans un coin de son esprit qu'elle pourrait y repasser si un jour elle cherchait un lieu où déjeuner et discuter. Des endroits tels que celui-ci étaient rares à Pompei: souvent, il y régnait une ambiance infernale. De plus, personne ne l'y jugeait sur son rang de patricienne. Du coin de l'oeil, elle s'aperçut également que son esclave appréciait ce repas.
Remerciant Emilia pour la brioche qu'elle lui apportait, Cassia prit la parole.
- Merci beaucoup pour cette brioche. Je suis Cassia et voici mon esclave, Julius. Quel est votre prénom?, fit-elle avec un sourire.
- Oh, avez-vous fait bon voyage? J'espère sincèrement que notre ville de Pompéi vous plait.

Deux jours s'écoulèrent avant que Demetrius ne revienne voir son esclave, qui se trouvait maintenant enfermé dans l'une des vielles caves exigües de son domaine. L'endroit était humide, moisi,et sans doute avait-il fait la connaissance de quelques rats, puisque les évacuations des eaux useés passaient non loin de là. Son visage était sévère lorsqu'il ordonna à ses gardes de sortir Sporus de cet espace clos, de le rincer à grand eau et de l'amener dans la salle où se déroulait son dressage.

Après que Sporus soit tombé inconscient, après avoir hurlé à la mort, les gardes l'avaient emmenés aux cuisines, où une servante les avaient guidés vers une petite pièce qui servait d'infirmerie. De long filets de sang couvraient les cuisses de l'esclave et cela ne semblait pas être en mesure de s'arrêter. Tous choisirent de ne pas prévenir leur maître immédiatement. Avant que la colère de celui-ci ne s'abatte sur eux, ils devaient déjà sauver le sauvage qui semblait en mauvaise posture. La servante alla chercher une pommade nettoyante et une autre, cicatrisante, cette fois-ci. La première allait sans doute le brûler. Un autre servant arriva, davantage spécialisé en médecine. Après avoir immergé ses doigts dans la pommade, il les poussa à l'intérieur de l'esclave, sans tenir compte de la réaction de son corps et massa doucement la zone, pour la désinfecter. Puis, il appliqua la pommade cicatrisante et demanda à ce qu'on emmène Sporus dans un endroit calme. Le premier jour, ce dernier fut installé dans le couloir des servants, isolés par des paravents. Cependant lorsque Demetrius revint d'une nouvelle journée de collecte, il apprit la nouvelle. Sa colère monta d'un cran. Il ordonna à ses gardes de déplacer l'esclave dans l'une des caves les plus moisies du domaine: à ses yeux, Sporus ne méritait rien d'autre que le dur confort de la pierre et les odeurs des eaux usées.

Aujourd'hui, ce sauvage s'éveillerait, comme il l'avait décidé. De toute façon, il était temps: il n'avait ni bu, ni mangé depuis près de deux jours. Il arriva donc dans la salle de dressage avec un verre d'eau et releva la tête de ce dernier pour lui en faire boire. Ce après quoi, il lui giffla les fesses pour le réveiller.

Dernière modification par transparente (2015-05-10 19:47:40)

Encore sous le hoc des événements qui s'étaient produits avec Lucius et de l'intervention bien vue d'Emma, Caeso avait peine à se concentrer sur ce que lui disait la jeune femme. Il ne cessait de se remettre en question. Il remettait en question, son amour pour Leana, son hétérosexualité, son désir pour Maximus, pour Leana... La beauté d'Emma et son intelligence qui en faisait une épouse potentielle de choix... Caeso était perdu. On aurait dit qu'il revivait sa puberté et toute l'indécision, les questions et les expériences qui venaient avec, comme une jeune adolescent puceau. Certes, il était encore puceau, mais il était aussi maintenant un homme. Un homme légitime au trône, de plus.

Il recula la tête par réflexe en sentant les doigts fins se poser sur ses lèvres pleines.
-Merci, murmura-t-il encore d'une voix quasiment inaudible.
Il était rassuré de savoir qu'Emma ne parlerait pas de cette petite scène à qui que ce soit, il sentait qu'il pouvait lui faire confiance. Une pareille rumeur aurait pu le faire paraître faible face au peuple et ruiné ses chances de devenir un jour empereur, essuyant moqueries et moqueries.
-Je ne veux voir personne, rétorqua-t-il sans émotion particulière, un frisson lui remontant le dos à l'idée de se montrer à quiconque qu'il appréciait avec cette allure, vous êtes la seule compagnie dont j'ai besoin pour le moment.

Le patricien finit par soupirer de soulagement, heureux que la grecque ait pu ramener Maximus et le ravir à son frère.
-Au moins, je n'aurai pas fait ça pour rien, déclara-t-il, merci de me l'avoir ramené, peu m'importe la corde sensible ou non.
Caeso se fichait des moyens employés pour récupérer Maximus, tant que celui-ci était revenu. Le gladiateur avait de la chance que Caeso commence à l'estimer autant. Ne lui restait plus qu'à ne pas trahir le jeune homme. Si Maximus décidait de courtiser Leana comme le pensait Lucius, un de ces jours, Caeso ne lui pardonnerait pas. Il lui avait déjà donné l'occasion de se sauver avec elle, par le passé, il n'y aurait pas de deuxième chance, surtout que Marwan était au courant des sentiments et du désir de Caeso, son maître, pour la jeune fille.

Malgré la situation dans laquelle il s'était mise, Caeso ne regrettait nullement d'avoir cassé ce fouet. C'était l,arme du diable qu'il avait détruit, une arme qui avait causé déjà bien assez de souffrance. De plus, Caeso savait se battre à l'épée et au corps à corps, mais il était un novice du fouet. À part s,en servir pour faire avancer un cheval, il n'avait aucune idée de comment le manier, ne fouettant jamais ses esclaves pour cause de coeur trop sensible et trop gros. Il aurait été incapable de retrouver le fouet contre Lucius sans paraître idiot.

-Sans hésité, je serai venu au secours de quiconque dans une pareille situation.
Il disait ça, mais Caeso était bien souvent obligé de fermer les yeux - le devoir l'y obligeant - quand un maître agressait sa/son propre esclave. Dans ces cas-là, il ne pouvait rien y faire puisque l,esclave est la propriété de son maître à 100%.

Il voulu répondre à Emma, lui dire qu'il voulait qu'elle reste, car il appréciait sa compagnie, mais Maximus arriva et coupa court à leur conversation. Même s'il n'avait pas demandé à le voir, Caeso était content d'apercevoir le gladiateur, surtout en un seul morceau. Son frère ne semblait pas l'avoir trop abîmé. Une chance!
-Si, j'étais obligé! rétorqua-t-il impulsivement. Ce n'était pas "inutilement", tu t'es sacrifié pour Leana... et pour moi, je ne pouvais pas te laisser entre les mains de ce sado-pervers, argumenta Caeso, fermement, serrant le poing et rougissant légèrement.

Il se tourna ensuite vers Emma.
-Bien. Vous pouvez aller voir Leana, s'il vous plaît? lui demanda-t-il, presque suppliant.
Il doutait de connaître assez Leana pour être en mesure de lui parler. De plus, il croyait que la jeune femme avait peut-être besoin de parler avec une autre femme. Quant à lui, il devait s'entretenir avec Maximus.