[Caeso doit surprendre Maximus et Leana ensemble ! xD Ça va encore plus compliquer leurs relations et j'ai une bonne idée pour ce genre de scène ! *-*]



Caeso baissa les yeux. Il savait que qu'Emma avait raison. Si elle avait été l'esclave de Lucius, il n'aurait rien pu faire pour l'aider et aurait été forcé d'assister à son v**l, impuissant. Il n'aurait pas pu détourner les yeux de la scène, ne voulant pas donner l'impression qu'il fuyait, mais il aurait haït ce moment.
Devant cette terrible vérité, il préféra se taire, ne rien dire.

Avant que la jeune femme ne parte, il la remercia une dernière fois d'aller voir Leana pour lui, croyant que cette dernière avait besoin de compagnie féminine, puis retourna son attention sur Maximus. Ce dernier venait de le mettre en colère. Son regard marron se durcrit durement alors que ses sourcils se fronçaient et que sa bouche prenait un rictus peu invitant.
-Après ce que ton frère a voulu me faire, tu peux être certain qu'il ne mérite aucune autre appellation que celle que je vienne de faire. Ne t'attend pas à ce que j'emploi le prénom d'un tel homme, il ne mérite pas tant de respect! cria-t-il presque, au comble de la fureur.
Il était déjà bon qu'il continue de le vouvoyer malgré toutes les choses horribles qu Lucius avait voulu lui faire subir. Pour Caeso, Lucius serait à jamais le Sado-Pervers, dès lors. Il ne méritait pas meilleure appellation.

Prenant une longue respiration pour se calmer, il darda à nouveau son regard sur le gladiateur. Il cligna rapidement des yeux, n'ayant pas conscience d'avoir faite une erreur. Il avait agit spontanément, sans se rendre compte que Leana voudrait peut-être le voir, lui. Oh, mais que dalles! De toute façon, c'est sans espoir pour nous deux... pensa-t-il en se mordant la lèvre. Peu importe ce qu'il pouvait penser pour tenter de se convaincre que, de jours en jours, il arrivait à moins penser à la jeune fille et à s'en détacher, il ne voulait toujours pas la rendre triste ou la faire pleurer.

-Oui, mais je... Je ne pensais pas que... Je ne sais même pas si j'épouserai cette femme, elle souhaite m'utiliser pour faire rayonner son peuple en montant en grade en devenant mienne! Puis, je croyais que... Elle m'a dit qu'elle avait promis à Leana de lui donner des cours de danse, je pensais que les deux s'entendaient bien. Comment étais-je sensé deviner qu'envoyer Emma lui parler serait une torture?! Je ne suis pas devin, bon sang...!
Il avait l'impression de s'enfoncer dans ses explications.

[C'est sûr qu'il va vouloir en faire baver à Maximus, mais j'ai aussi une autre idée! :3
Ahaha, s'il voyait Leana et Emma danser? Je ne sais pas ce que penserait Caeso, soi il regarderait en souriant, soi il se sauverait en courant, je ne sais pas... lol ]



Le patricien était encore jeune avec toute la vie devant lui, ne pouvait-on pas lui pardonner de n'être pas encore un fin devin des pensés et réactions féminines? À 19 ans, Caeso n'avait pas fréquenté énormément de femmes encore, il était toujours novice en la manière et ses sentiments sincères étaient tout ce qui y avait de plus innocents et purs.
-Te coltiner la faute n'arrangera pas les choses, rétorqua-t-il sans émotion visible.

Au moins, le frère de Caeso n'agressait aucun citoyen. Aulus ne s'en prenait qu'à ses esclaves personnels qu'il choisissait lui-même personnellement ayant, au préalable, tester leur solidité autant mentale que physique. Aulus n'était pas pire qu'un autre maître. Il ne faisait qu'évacuer la pression dans le confort de ses appartements tandis que Lucius s'en prendrait à n'importe qui et agresserait quiconque trouverait-il intéressant à ses yeux.

-Un moment seul avec moi ? crossa-t-il.
Il avait faillit s'étouffer.
-Mais il ne s'est rien passé bon sang! Puis que fait Leana de toutes les fois où elle m'a aidé à me préparer, durant toutes ses fois, nous étions également seuls!
Quel fléau, la jalousie! Caeso pensait cela tout en étant loin de se doute qu'il était proche d'y goûter également...

Il se figea un moment, goûtant enfin les affres de la jalousie.
-Depuis quand as-tu un oeil sur elle? demanda-t-il, sa voix devenant sèche sans qu'il ne puisse s'en empêcher.
Caeso se demandait si, pour le bien de Leana, il serait capable de regarder la fille qu'il aimait se faire courtiser par un autre sans rien faire.

[Pauvre Caeso, il fait toujours des rêves spéciaux ! x) Donner Maximus à Aulus n,est pas une mauvaise idée! xD Il a déjà passé près de le faire, une chance que Lucius est arrivé ! o/ :p Mais mon idée, ce n'était pas ça! ^-^ Par-contre, ça a bien rapport avec Lucius! S'il les surprendre ensemble, tu verras :) ]



Ahahaha! Comme si Aulus assumait son rôle d'aîné et prendrait les erreurs de son cadet sur son dos. Aulus serait plus du genre à dire à son petit frère de s'arranger tout seul ou il l'aiderait, mais jamais il ne prendrait le blâme des erreurs de Caeso sur ses épaules ! Il fallait croire que le sens fraternel, ce n'était pas le même dans toutes les familles.
-J'ai 19 ans! rétorqua-t-il aussitôt.
Il n'était pas si jeune! Du moins, il le pensait! Il était un homme en âge de se marier, pas un gamin comme se plaisait à l'appeler Maximus.

-Il n'y a pas de romantisme entre moi et Emma, de toute manière. Elle n'a pas a être jalouse de quoique ce soit, Leana! Nous n'avons même pas parlé d'amour ou de mariage, bon sang! s'exclama-t-il.
Il ne comprenait pas ce qui y avait de si grave à discuter tranquillement avec une autre. Ce n'était pas une promesse de fiançailles, bon sang! Pour était-ce donc si grave?
-Je ne la traitais pas comme une dame, mais j'étais respectueux, argumenta-t-il.

Comprenez qu'il était rageant de savoir que le mec qui vous poussait dans les bras d'une fille que vous lui aviez proposé plus tôt, mais qu'il avait refusé, souhaitait maintenant courtiser à son tour ladite fille. Caeso avait du mal à digérer la nouvelle. Ça passait mal.
-Je l'ai dis, j'ai même insisté et tu as pourtant refusé, à chaque fois, lui rappela-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. Ne t'en prive pas, vas-y, je t'en prie! De toute manière tu semble si bien t'entendre avec elle!
Il avait craché ses derniers mots comme du fiel au visage du gladiateur, puis lui avait tourné le dos avant de ne partir à courir dans les corridors du château... comme un gamin. Il était horriblement frustré et se sentait trahi par Maximus. Est-ce que depuis le début Marwan souhaitait avoir Leana? Toutes les fois qu'il avait voulu le pousser dans les bras de la jeune femme, n'était-ce qu'une stratégie pour camoufler ses véritables intentions?
Une fois seul, Caeso ralentit le pas.

[Je le verrais bien aller voir Lucius pour se punir, tu y es presque, Mimi :D Il ira le voir, mais pas exactement pour se punir ~]



Maximus était un homme grand, fort, intelligent, avec de l'assurance et de l'expérience. S'il se mettait à courtiser Leana comme un gentleman le ferait, Caeso n'aurait plus aucune chance. Le jeune homme, n'ayant jamais encore connu l'amour, manquait cruellement de confiance en soi pour ce genre de chose. Alors, oui, certainement, il était jaloux. Surtout, il se sentait trahi par Maximus à qui il avait tranquillement accordé sa confiance. Il n'aurait jamais dû! Cet homme avait faillit le tuer et, maintenant, il menaçait de lui ravir Leana, ce n'était pas juste! Caeso aurait dû le conduire à la potence quand il en était encore temps. Cet homme c'était attiré sa sympathie de manière à ce que Caeso soit triste de l'envoyer à un funeste sort avant de le trahir. Dans l'histoire, c'était ce qui frustrait le plus le jeune héritier.

Entendant les paroles que lui criait Maximus le rattraper, Caeso se remit à courir, souhaitant ne plus entendre le gladiateur, qu'importe à quel point il avait raison. Essoufflé, il finit par s'arrêter dans un spacieux corridor. Il était à bout de souffle après avoir courut dans tout le palais pour échapper aux vérités qui menaçaient de le frapper de plein fouet s'il continuait d'écouter Marwan. Maintenant, il avait la paix. Au moins, c'était déjà ça de gagné.

Les sourcils froncés, il e mit à déambuler dans les dédales couloirs, sans but précis. Pensif, son regard semblait se vider durant quelques instants ou prendre une teinte indéchiffrable. Il n'avait pas l'intention, peu importe à quel point il en était amoureux, d'épouser Leana, non? Alors pourquoi ressentait-il autant de haine et de jalousie envers Maximus qui pourrait bien offrir à cette fille une vie décente? Il ne voulait pas devenir comme son frère : Possessif, égoïste... La liberté était un bien précieux et, jusqu'à présent, Caeso croyait avoir tout de même laissé à ses esclaves beaucoup plus de libre arbitre qu'ils en auraient eu avec n'importe quel autre maître. Il se mordit la lèvre.

Le son d'épées s'entrechoquant entre elles le sortit de ses pensés. Croyant que quelques gardes avaient ouvert les paris sur un combat histoire de pimenter leur journée, Caeso se dirigea vers la source du bruit sans trop y penser. Il vit un attroupement de gardes regroupés en cercle. Le patricien se demandait qui, cette fois, se pouvaient bien se battre. Cumulus peut-être? Cette brute qui gardait, la plupart du temps, la porte de son frère adorait la bataille. Il n'avait jamais de bonnes raisons de se battre, mais plus personne n'y portait attention. Tous aimait juste voir la tête de ceux qui ressortaient d'un affrontement avec le colosse. Le combat était toujours exaltant, de plus. En s'approchant, Caeso crut cependant distingué des cris plus aiguës que l'auraient été ceux d'un homme costaud. S'adossant à une colonne de marbre, Caeso resta silencieusement figé en constatant la nature des deux assaillantes. Emma et Leana. Il lui semblait jamais n'avoir vu une danse aussi élégante que celle-là. Un mince sourire amusé éclairant ses traits, il ne bougea plus, ne voulant guère annoncé sa présence. Immobile, il assista à la fin du combat. Il n'avait qu'entendu que la dernière proposition d'Emma, rien d'autre.
-Accepte, finit-il par dire, annonçant sa présence par la même occasion, fixant Leana d'un regard brillant.
C'était ce qui pouvait arriver de mieux à sa jeune servante, il n'allait pas la priver d'un destin favorable pour ses caprices.

Triade alias Sporus.
Sporus. Ce prénom qui signifiait tout et rien à la fois. Sporus qui voulait dire semence ou graine. Sporus qui était le prénom d'un jeune grec forcé d'épousé l'empereur, Néron, de l'époque après s'être fait castré pour préserver sa beauté juvénile et qui s'était suicidé à la mort de son maître pour évité d'être humilié dans l'arène puisque l'on voulait lui faire joué le rôle du personnage principal du Rapt de Proserpine, une jeune fille se voyant forcée de se fiancer au maître des enfers. Demetrius avait probablement voulu se moquer de Triade en lui octroyant un prénom d'esclave pareil. À part les cheveux longs qu'il avait eut à cette époque, qu'avait Triade de féminin ou juvénile comme attrait ? Ce n'était qu'une humiliation de plus à lui faire subir.

C'était à son arrivé au b....el de Dem que Triade avait prit connaissance de toute l'histoire entourant son nouveau prénom par un jeune qui le lui raconta, intrigué par l'arrivé du beau bronzé. À ce moment-là, il avait grincé des dents.

Deux ans s'étaient écoulés depuis qu'il avait ouvert les yeux dans un cachot sombre, une tape sur les fesses le sortant de son long coma de plusieurs jours. Heureux de retrouver la froideur de la pierre à laquelle, au fils du temps, il s'était habitué - un lit ayant pu être traumatisant - il avait alors adopté une nouvelle stratégie... À force de mordre et d'hurler, Demetrius ne faisait que resserrer l'étau autour de lui, ne lui donnant aucune chance de s'évader. Triade avait alors commencé à penser que s'il s'adoucissait, la sécurité l'entourant baisserait et qu'il serait amené plus vite au b...del où les chances de s'échapper serait plus élevées. Il s'était donc montré plus complaisant durant les semaines avenir, même si une réplique acerbe ou cynique lui échappait toujours de temps en temps. Il avait finit par obtenir le consentement de son maître qui l'amena au b....l. Triade attendit deux nuits avant de tenter sa première fuite. Il échoua parce que un autre mec travaillant là l'avait surprit. Ensuite, il s'était essayé encore et encore, mais avait finit par comprendre que la sécurité de cet endroit dépassait de loin ses attentes. Il alla jusqu'à se demander s'il était courant que l'on tente de s'échapper d'ici. Ils avaient droit à un repas par jour et à une nuit de sommeil, même si elle était courte, sur des lits acceptables. Ce n'était pas si mal, mais Triade, pardon Sporus, avait horreur d'offrir son corps. Il avait cédé la première fois, puisque c'était une jolie femme qui venait de se faire larguer et qui avait besoin d'un peu de réconfort, mais au premier homme qui s'était pointé, il s'était braqué. Refusant catégoriquement de faire quoique ce soit, il avait goûté au fouet... une fois de plus. Comprenant qu'il ne fallait pas contrarier le client, il développa ensuite ses propres techniques... Il amenait les clients dans la chambre, comme si de rien était, puis lorsque la porte se refermait, il instaurait sa loi... Peu de personne venait armer dans les chambres puisqu'ils s'attendaient à vivre des moments charnels et non à combattre... il était alors donc facile de les maîtriser. Triade leur expliquait ensuite que son corps n'était pas à vendre et qu'ils avaient le choix entre partir et garder la vie, rester et mourir ou rester et parler un peu avec lui puisque parler et être écouter était souvent la seule chose dont certaines personnes qui venaient dans ce genre d'endroit avaient besoin. Avec le temps, la plupart des gens fréquentant souvent le b....l avait comprit de quoi il en retournait avec lui. Sporus avait même sa petite clientèle qui ne venait que pour se vider le coeur, rien d'autre. Parfois, il devait encore imposer sa loi, mais c'était moins souvent qu'avant.

-Hey, Sporus, y'a quelqu'un pour toi! cria une voix masculine.
Triade savait déjà que c'était Litelus - le gars lui ayant apprit de quoi en retournait son prénom - qui l'avait appelé. Litelus surveillait toujours l'accueil.
-Un client régulier? demanda Sporus.
-Euh... Je ne crois pas qu'il soit venu très souvent et, s'il est venu, ce n'était pas pour toi.
Sporus hocha la tête. Un client probablement intéressé par ses tatouages tribales qu'il s'était fait faire à la demande générale un peu partout sur le corps pour compléter le marquage qui partait déjà de sa nuque, camouflant le sceau de son premier propriétaire, et probablement stupide aussi... Une fois de plus, il allait devoir expliquer à un idiot que son corps n'était pas à vendre. Il soupirait déjà d'avoir à le faire. Replaçant une mèche de ses longs cheveux qui lui arrivaient aux omoplates, après qu'il les ait laissé repousser, en arrière, il se leva pour ramper vers l'accueil. Ses cheveux cachait la marque au fer rouge qui ornait son crâne en retombant par-dessus même si plus aucune mèche ne poussait à cet endroit. Parvenu à l'accueil, les yeux baissés en guise de soumission, il se présenta au client désireux de le "louer" pour quelques heures. Cependant, lorsque, du coin de l'oeil, il jaugea l'homme qui se tenait devant lui de toute sa hauteur, il sentit tous ses muscles se figer d'un seul coup, sa respiration se couper et ses yeux s'écarquiller devant ce sourire suffisant.
Qu'est-ce que Demetrius fichait ici après deux ans? Des tas de choses pouvaient avoir changées en deux années...

[J'espère que ça te convient Transpa :3 j'ai hâte de voir ce qui se passera avec ces deux loulous et comment a évoluée la petite vie de Dem pendant deux ans :D ]



-J'aurai toujours besoin de toi, assura-t-il tendrement, mais je ne t'empêcherai pas de vivre ta vie. Je saurai me débrouiller seul, puis... j'ai Marwan, répondit-il sans pouvoir s'empêcher de grimacer sur le prénom du gladiateur qu'il avait recommencé par appelé par son nom d'esclave, étant en colère contre ce dernier.
Qui sait, si Leana était élevée comme une patricienne, peut-être en deviendrait-elle une? Et si elle faisait son entré dans le grand monde, elle deviendrait accessible pour Caeso... S'il le fallait, même si le temps pressait, il l'attendrait pour se marier. Juste pour voir, juste pour voir si un avenir serait possible... ou non.

Caeso tourna ensuite un sourire sympathique à la jeune grecque.
-C'est toujours exaltant tant que cela ne va pas plus loin que de la simple pratique.
Il fallait se rappeler que Caeso avait une horreur de la violence, de la mort et des arènes. Il n'était violent ou ne tuait qu'en cas d'extrême nécessité, ce qui avait été le cas lors de son premier meurtre...
-Je n'ai jamais vu danse aussi élégante, félicitations. À vous deux.
Caeso trouvait Leana - bien qu'elle soit toujours jolie - très sexy dans des pantalons d'hommes, bien que ces derniers ne soient pas très élogieux pour les courbes de la jeune femme ou tout simplement respectable. Sur Emma qui semblait si délicate, les pantalons semblaient grossiers, mais cela ne gênait en rien sa beauté plus noble et plus superficielle que chez la servante.
-Après avoir vu ce que vous êtes capable de faire : Si je devais vous affronter puis perdre, mon ego en prendrait un sacré coup. Je préfère ne pas tenter, surtout devant un tel public! Peut-être une prochaine fois..., répondit-il en riant.
Son sourire était enjoué et éclatant, surprenant pour quelqu'un qui venait de sortir d'un heurt avec un gladiateur. Sa course folle dans les couloirs l'avait aidé à se calmer, mais ce n'était pas la seule raison de ce changement de tempérament : Il y avait de nombreux gardes et Caeso ne pouvait se permettre d'avoir l'air en perte de maîtrise devant eux.

Les yeux de Caeso fixèrent avec insistance le mur devant lui alors que Leana lui murmurait à l'oreille, il faisait mine de ne pas s'en préoccuper, soignant les apparences.
-Je suis encore occupé, dit-il, mais ne voulant pas la voir pleurer à nouveau, il s'empressa d'ajouter : Mais ce soir je serai sans doute libre...

À la vue de Maximus, Caeso se rembrunit. Il ne jeta pas même un regard à l'homme, l'ignorant superbement et lui faisant la gu***e.
-Je n'hésiterai pas, affirma-t-il.

[Nah, tu étais plus proche, Mimi, quand tu as dis qu'il chercherait à se faire punir, y avait juste la raison qui n'était pas tout à fait juste ^^ ]

Dernière modification par pensina (2015-05-20 04:36:47)

Hello, je vais répondre même si je suis claquée. Exam intensif. Allez encore un exam de 4h demain, un vendredi de 4h et un le vendredi aprem de 3h plus oral la semaine prochaine de 15 minutes. Et après c'est vacances enfin stage mais bon c'est comme des vacances xD

pensi: oh il veut voir Lucius car il se sent coupable d'avoir libéré Maximus et va vouloir se faire pardonner en se donnant à lui? xD

Leana avait écouté la réponse de Caeso mais avait du mal à le croire. Bien sûr qu'il serait se débrouiller seul et qu'il y avait Maximus mais là où elle n'avait aucune certitude c'était le fait qu'il aurait toujours besoin d'elle. Elle n'était qu'une simple servante qui venait d'acquérir sa liberté et elle se sentait plus inutile que jamais. C'était sans doute idiot mais sa nouvelle liberté était pour elle une nouvelle prisonnier sauf qu'elle était son propre bourreau. Elle n'avait jamais goûter à la vraie liberté, c'était se jeter dans l'inconnu et Caeso avait bien des
servants. Il l'oublierait aisément alors comment pourrait-il toujours besoin d'elle?

La jeune femme nota deux choses: Caeso appelait de nouveau le gladiateur par le prénom qu'il lui avait donné et il avait grimacé. Leana connaissait bien Caeso. Elle l'aurait bien calmé mais il y avait trop de monde. Elle ne devait pas lui faire honte, ce serait inconvenant.

Vous êtes en colère...Un conseil si vous me permettez. Je sais que je n'ai guère le rang pour faire ce genre de choses mais quand quelque chose m'énerve au plus haut point, j'essaie d'avoir une pensée suffisamment agréable qui m'apaise et qui canalise ma colère. Si le cœur vous en dit, vous devriez peut-être essayer.

Leana avait besoin de peser le pour et le contre. Pouvait-elle vraiment devenir une patricienne? Qu'est-ce que cela changerait? Elle avait peur que "s'élever socialement" ou du moins en avoir l'illusion lui ferait oublier qui elle était et d'où elle venait. Et puis entre elle et Caeso rien ne changerait, elle le traiterait toujours comme son ancien maître, avec beaucoup de bienveillance et lui la verrait toujours comme sa fidèle servante qui l'a servie dés son arrivée ici, une esclave qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui lui a toujours été loyale et qui le sera toujours. Elle était très loin de s'imaginer les pensées de Caeso, persuadée que ce dernier n'éprouvait rien pour elle si ce n'est un peu de sympathie.

Quand il parla de leur danse mêlée au maniement de l'épée, Leana le regarda silencieusement.

Leana ignorait que sa tenue plaisait à Caeso la rendant sexy. Elle était tout simplement naturelle sans artifice. La seule chose qu'elle s'autorisait à faire c'était de s'attacher les cheveux, le reste elle s'habillait simplement.

Leana comprenait que Caeso l'ignorait. Il fallait sauver les apparences comme toujours et elle était une esclave même libre, elle restait indigne de lui et donc lui prêter trop d'attention ou s'adresser à elle trop longtemps le mettait dans l'embarras.

Je vois... dit-elle calmement même si au fond cela l'attristait mais il fallait sauver les apparences puis il ajouta qu'il serait libre ce soir elle répondit. D'ici là vous aurez sans doute trouver une meilleure occupation.

Elle ne se voilait pas la face. Caeso avait sans cesse autre chose à faire. Ils ne seraient jamais seuls tous les deux. Bien sûr qu'il dira qu'ils ont déjà été seuls alors qu'elle le servait, lui apportant ses affaires et des choses comme ça mais ce n'était guère pareille car elle devait exécuter ses tâches quotidiennes et il y avait également cette relation subordonnant/subordonné qui faisait que Leana ne pouvait guère avoir une conversation plus personnelle avec celui-ci, une conversation que deux amis adultes pourraient avoir. Elle attendrait patiemment toutefois qu'il vienne la voir car l'espoir fait vivre mais elle risquait d'être encore déçue. Il voulait qu'elle parte vivre sa vie alors pourquoi prendrait-il la peine de venir la voir? Une servante de perdu dix de retrouver et Maximus semblait l'avoir déjà bien remplacée à ses yeux.

Caeso affirma qu'il n'hésiterait pas à faire appel à elle, elle préféra ne rien ajouter suivant son chemin. Elle passa devant Maximus l'ignorant royalement. Si Caeso était énervé c'était sans doute à cause de ce dernier et puis qu'est-ce qu'il faisait là, n'était-il pas sensé suivre Caeso comme son ombre? Hors là il arrive un peu tard.



Emma regarda Caeso.

J'aime m'entraîner. J'ai été formée à ma plus jeune enfance à me battre et à défendre les autres. Je préfère pratiquer que tuer si cela vos inquiète. Ai-je déjà tué vous demanderez-vous peut-être, sachez que j'ai tué une fois. Je ne suis guère fière d'avoir du sang sur les mains mais je n'ai fait que me défendre face à une agression. Je n'aime pas tuer pour le plaisir de le faire...Nous vivons dans un monde où nous devons nous défendre face aux individus qui n'éprouvent aucun scrupule à nous faire du mal, encore plus lorsqu'on est une femme et...Bref. dit-elle regardant ailleurs pour ne pas montrer que cela ravivait des pensées douloureuses dans son esprit. Cela la touchait et elle ne souhaitait pas se montrer vulnérable.

Le combat est comme une danse, la légèreté a parfois plus de poids quand un homme doué de muscles soyeux. répondit-elle.

Il est vrai que des habits d'homme ne mettait point en valeur la jeune patricienne qui était beaucoup plus belle dans ses robes. Cependant, bien s'habiller pour combattre ne faisait pas parti de ses priorités. Quand on combattait, la chose la plus importante était l'aspect pratique, ainsi il est plus aisé de se déplacer avec des pantalons qu'une robe aussi jolie soit-elle.

Le reste du temps, Emma prenait soin de son apparence, cela se résumait à se maquiller un peu et à porter de jolies robes en toute simplicité.

Ah, je vois au moins vous avez l'honnêteté de l'admettre. Quel dommage, j'aurai fait la promesse de ne pas trop vous abîmer ou vous humilier dit-elle en plaisantant.

Ah les hommes et leur ego, à croire que c'était humiliant qu'une femme les batte sur leur propre terrain de jeu..

Ok je garderai mon mal en patience. Plus que demain et c'est le weekend.

(Voilà le weekend. Lol j'adore les pensées perverses de Caeso.)




Leana ne s'était pas aperçue que Caeso trouvait tous les prétextes bons pour la garder à ses côtés. Bien sûr, il lui confiait des tâches faciles et pas trop ingrates comparées aux autres servants mais elle pensait qu'il faisait ça juste parce qu'il lui faisait confiance pour ce genre de tâche qui peut avoir son importance. Leana prenait tout ce qu'elle faisait à coeur et encore plus lorsqu'il s'agissait de Caeso, de lui faire plaisir et de le voir sourire pour les petites choses simples de la vie.

Emma lui offrait une occasion en or certes mais pourquoi à elle et pas à d'autres? Méritait-elle vraiment d'avoir une telle vie. Elle était née pour servir et non pour devenir une dame. Elle accepterait si seulement elle avait une excellente raison de le faire. Leana avait dans l'espoir, bien rêveuse, que Caeso lui demande d'accepter pour pouvoir avoir la possibilité de vivre une histoire avec elle. Que c'était ridicule! S'était-elle regardée? Elle n'était qu'une esclave qui avait acquis la liberté depuis peu, une fille de bas étage alors que lui incarnait le saint graal. Il méritait bien mieux qu'elle et puis comment un homme comme lui pourrait vouloir d'une femme comme elle? Il fallait qu'elle voit la vérité en face. Si sa condition change, cela ne changera rien Caeso épousera une patricienne. Elle ne l'empêcherait pas. Elle sacrifierait son propre bonheur pour celui de Caeso. Elle était née dans ce but alors.

Je n'aime pas vous voir énervé. Vous me faîtes peur lorsque vous êtes ainsi

Elle avait peur que ce dernier fasse une bêtise sous le coup de la colère.

Loin des pensées perverses, que Caeso tentaient d'oublier, la jeune femme le regarda et fut attristée de savoir que ça ne marchait pas. Peut-être Caeso n'avait-il pas la pensée adéquate. Elle aurait bien aidé à se calmer avec sa tendresse légendaire et surtout en lui volant un baiser.

Que voulez-vous c'est "un truc" et venant d'une ex esclave ça ne peut qu'être ridicule et ne pas fonctionner... dit-elle détournant le visage ne remarquant pas les joues rouges de ce dernier.

La patience? Vous me parlez de patience? Allez rendre vos comptes...Je peux attendre, ce que j'ai à vous dire est tellement sans importance que cela peut attendre des siècles même.

Caeso était aveuglé par la vengeance qu'il oublierait certainement de passer la voir dans la soirée. Elle se demandait même si elle resterait ici. Après tout, remarquerait-il vraiment qu'elle soit partie alors qu'il était tant occupé? Et puis soyons réaliste, il ne partirait jamais à sa recherche pour savoir ce qu'elle avait de si important à lui dire.

Quand Caeso parla à Emma, la complimentant ou plutôt la courtisant, c'était ainsi que Leana le voyait, elle ne dit rien, préférant partir le plus vite possible. Caeso faisait ce qu'il voulait et s'il avait besoin d'aide, elle l'aiderait à courtiser la patricienne. Elle mettrait ses sentiments de côté comme elle l'avait toujours fait.



hmm...Vous avez du temps à rattraper, je serai ravie de vous aider à rattraper votre retard et vu que vous refusez de vous battre contre une femme, je vous présenterai l'homme qui m'a tout appris...Je pensais que cela vous choquerait de savoir que j'ai du sang sur les mains et que cela vous conforterait davantage dans l'idée que je ne suis pas fréquentable...

Puis, il fit référence à ses vêtements, elle sourit amusée.

Au moins, vous ne tournez pas autour du pot. Très bien, si cela est votre souhait je vais vite me changer et enfiler une robe si légère que vous serez ravie de profiter de la vue que je vous offrirai répondit-elle charmeuse.

Vous me prenez pour qui? Je n'ai qu'une parole...Et vous le savez bien, je vous l'ai assez prouvé je pense mais si vous voulez me confronter à d'autres épreuves, allez-y je les attends le pied ferme.

Leana avait parlé à ta perso mais depuis elle est partie. Je te l'avais requoté page précédente ^^.

http://www.poneyvallee.com/forum/viewto … 97#p476197

En gros, Caeso avec l'aide d'Emma on réussit à récupérer Maximus qui était retenu par Lucius, son frère.

Caeso pense que sa cousine est une cruche bien qu'elle soit jolie. Il avait eu cet apriori vis à vis d'Emma qui a finalement réussi à lui prouver qu'elle n'était pas que jolie et qu'elle n'avait aussi qu'une parole.

Caeso, Maximus et Caeso sont dans la cour. Juste avant Emma et Leana habillées en garçons s'entraînaient à l'art du combat avec des épées. Avec tout ce qui s'est passé, Emma tient à apprendre à Leana à se défendre.

Caeso est fâché après Maximus, pour lui Maximus le trahit car il veut séduire Leana, femme que Caeso aime alors que Maximus est au courant mais vu que Caeso ne se décide pas...

Caeso avait donc voulu changer d'air et c'est comme ça qu'il s'est retrouvé dans la cour. Il a promis à Leana de venir la voir dans la soirée et a fait comprendre à Emma qu'elle était plus jolie en robe.

Leana est partie se changer dans sa nouvelle chambre et Emma va en faire de même.

Maximus est dans la cour, il tient à garder un oeil sur Caeso, qu'il doit protéger.

Lucius, lui va probablement vouloir se venger car Emma a contrecarré ses plans et l'a menacée. Il est rentré chez lui.

Aulus revint vers Félix, un doigt sur les lèvres, pensif. Qu'allait-il faire faire à son nouveau joujou? Il était toujours en réflexion là-dessus. Néanmoins, la bosse dans son pantalon laissait peu de solutions. Il devait se soulager. L'héritier se mordit la gencive, puis hocha la tête. Il avait envie d'une petite séance, là et maintenant. Cela faisait presque une semaine qu'il n'avait pas couché, car il avait été sur la route de Pompéi avec Caeso. Ce dernier l'avait empêché d'avoir une quelconque relations avec un des lads durant tout le trajet, prétendant qu'on ne touchait pas aux employés parce qu'on en avait besoin, qu'il ne fallait pas les abîmer ou les épuiser trop et qu'il s'achèterait de nouvelles distractions qu'il pourrait utiliser à sa guise une fois à destination. C'était ce qu'avait fait Aulus, bien que, au final, il n'ait eu droit qu'à une seule nouvelle distraction. Dommage, il aurait aimé en avoir deux. Bah, tant pis!

-Déshabille-toi! ordonna-t-il à Félix, curieux d'en voir encore plus de cet être brillant d'huile et couleur du chocolat.
Aulus suivit les moindres faits et gestes du chauve alors qu'il exécutait ses ordres, ce qui, espérons-le, était bien le cas. Ensuite, satisfait d'autant plus par son achat, Aulus donna un nouvel ordre:
-J'ai envie d'être en-dessous aujourd'hui : Prends-moi.
Aulus était un dominant qui aimait donner des ordres, mais rien n,empêchait qu'il aimait autant être sur le dessus qu'en-dessous, surtout qu'il pouvait donner des ordres dans une position comme dans l'autre. Il aimait tester de nouvelles choses et redécouvrir les anciennes.

[Je fais Caeso demain :3 ]

[Bon retour de voyage, Emmy, j'espère que tu t'y es bien amusée :3 ]



Surpris, Caeso releva la tête aux paroles de Leana. À la rencontre de ses iris, les traits durs de son visage et ses sourcils froncés s'adoucirent légèrement, il n'en demeurait cependant pas moins avec un visage un peu refermé. Dur de faire abstraction de la haine qui vous habitait quand l'objet de cette dernière n'était pas loin derrière et que le sujet de dispute juste devant. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait se coller un sourire en plein milieu de la figure.
-Désolé, bredouilla-t-il, l'air sincère.
Le patricien ne voulait pas faire peur à Leana, pas plus qu'il ne voulait la voir pleurer. Puis, l'un venait avec l'autre, de toute manière, non? Une femme sensible qui a peur est une femme qui pleure.

-Ne dis pas ça, cesse de te dévaloriser, ce n'est pas bien, réprimanda-t-il la jeune fille, seul ton ex-maître, moi en l'occurrence, en ai le droit! rétorqua-t-il avec un sourire rieur qui chassait un peu ses traits d'énervement. Je ne veux plus t'entendre dire de telles choses, est-ce clair? Ce truc aurait peut-être pu fonctionner si tant de choses ne troublaient pas mon esprit... Et j'ai sérieusement des choses politiques à régler, je ferai passer quiconque après : Servante ou pas.
Pour avoir des pensés inadéquates, il en avait! À revendre, même! Comment pourrait-il gérer un empire alors qu'il faisait sans cesse des rêves et des fantasmes de plaisirs de la chaire. Son esprit lui jouait des tours et tentait peut-être bien de lui dire quelque chose... : Il était temps qu'il ait sa première fois avec quelqu'un. Qui? Là était tout le problème... Surtout que Caeso ne voulait pas aller dans un b....l pour ce choisir un coup d'un soir. Il ne voulait pas une première fois comme ça. Il s'imaginait ça... un peu plus symbolique ou romantique.

Leana s'éclipsa alors, Caeso fut seul alors avec Maximus et Emma. Il tenta d'abréger la conversation avec la jeune femme, car il devait vraiment élaborer un plan de vengeance contre Lucius et régler quelques détails quant à son habillement : Il portait toujours un haut en mailles de filet.
-C'est inutile. Je me suis retiré de mes fonctions officielles dans l'armé et cessé le service voilà une ou deux années de cela pour raisons personnelles. Je ne m'entraîne plus que pour garder la forme. Je ne cherche plus à m'améliorer.
Une certaine chose qui s'était passée avait terminé de le dégoûter des boucheries sanguinolentes et de la violence. C'était après cet événement que Caeso avait commencé à ne plus supporter le sang, les coups et les arènes, qu'il s'était retiré du service militaire, créant alors un gouffre entre lui et Aulus alors qu'ils commençaient tout juste à devenir comme des frères, unis par la même passion de la guerre.
-Tout le monde à du sang sur les mains.

Il sourit puis hocha la tête, approbateur.
-J'ai déjà hâte d'admirer cette robe.
S'il flirtait, il le faisait subtilement.
-Je n'en doute pas.

Là-dessus, il passa près de Maximus, sans même le regarder ou s'assurer qu'il le suivrait pour le protéger et s'engouffra dans un couloir.

Deux ans s'étaient écoulés depuis la fin du dressage de Sporus et son départ pour le bordel, à quelques rues de là, sous la tutelle de l'un de ses amis assez vereux, pour ne pas poser de questions sur ses volontés. Ses deux esclaves se***ls, Alec et Agnae, s'étaient chargés de pouvoir à son éducation, pendant les trois semaines qui avaient suivi son réveil. Chaque soir, ils lui rapportaient les progrès en docilité de son nouvel esclave, qui semblait avoir compris où se trouvait sa place. Cela étonnait Demetrius quelques peu: Sporus n'était pas un être civilisé mais un sauvage, venu d'une contrée éloignée de toute humanité. Pourtant le jeune maître n'y fit pas plus attention, il n'allait pas se plaindre de ce changement, au combien bénéfique pour son temps personnel. Pendant ce dernier mois, il avait fait le tour des notables pompeiens qui lui devaient de l'argent, leur arrachant leurs terres, si elles étaient avenantes et bénéfiques, leur honneur dans le cas contraire. Le financement de la nouvelle arène, qui a mit toute la population de la ville à contributionavait eu raison de la bourse de nombreux patriciens. Demetrius ne s'en plaignait pas: grâce à ces faillites, il devenait chaque jour plus riche et plus puissant, plus respecté également. Lorsqu'il rentrait à son domaine, un sourire satisfait étirait ses lèvres.

Demetrius ne voyait que rarement Sporus, trop occupé durant ses longues journées. Cependant, deux semaines après l'avoir sorti du cachot, le jeune maître vint voir son esclave. Il lui annonça alors qu'il était temps de se faire tatouer. L'ayant fait attaché, il le fit sortir dans la rue et le poussa dans une cariole, afin de l'amener dans le salon de tatouages. Ce soir-là, il fit graver de longs signes tribaux sur le dos de Sporus, jusqu'à la ligne séparant ses deux chairs. Il s'agissait d'une oeuvre très esthétique: elle n'était pas faite pour l'humilier, mais bien pour le sublimer. Ce soir-là fut la dernière fois que l'esclave vit son maître, qui partit le lendemain, après avoir donné ses ordres vis-à-vis de celui-ci.

Ces deux dernières années avaient vu de nombreux évènements se profiler. Seulement trois semaines après son départ de Pompéi, Demetrius devint père pour la seconde fois, d'une petite fille. Son premier fils, Antonius, était maintenant capable de s'exprimer et de marcher fièrement aux côtés de son père, qui l'amenait dans les grandes réunions politiques. L'adorable bébé fut appelé Aurora, en souvenir de l'instant de sa naissance. Par chance, son épouse Daphnea ne mit guère plus de trois semaines à retrouver la forme, après quelques complications lors de l'accouchement. La petite famille qu'ils formaient resta un moment à Naples, dans la vallée natale du jeune homme, là où se trouvaient les mines d'or. Ils vivaient un bonheur tranquille, riche et heureux, sur la baie romaine. Près d'un an après la naissance de sa fille, Demetrius choisit d'emmener toute sa famille à Pompéi, afin de pouvoir leur faire rencontrer l'Empereur qui rendra bientôt une visite à son fils aîné et à son batard. La famille des Gallii était devenue parmi les plus riches de l'Empire, leur donnant des droits politiques. Le moment de discuter d'attributions était donc arrivé.

Ce jour-là, Demetrius se rappella de l'existence de son esclave, Sporus, dont il recevait une importante partie de l'argent chaque année. Cette somme l'impressionait: le patricien n'aurait jamais pensé que le sauvage qu'il était se soit si bien adapté à sa vie qu'il en était devenu une source d'argent relativement importante.
Il vint alors au bordel et demanda à voir Sporus. L'un des garçons qui travaillait là vint appeler le jeune esclave, alors.
Celui-ci s'approcha lentement, laissant le temps à Demetrius de l'observer. Visiblement, Sporus avait reprit un peu de masse, tant du muscle que de la graisse, ce qui lui conférait de superbes formes et mettait en valeur son corps élancé. Ses cheveux avaient repoussés, atteignant une longueur importante. Cette image raviva en lui le souvenir de l'esclave qu'il avait acquis ce jour-là, qui tenait davantage de la bête que de l'humain. Serait-ce toujours le cas?

Lorsque ce dernier leva les yeux vers lui, il sembla brusquement effrayé. Un sourire suffisant étira ses lèvres. Sans doute Sporus l'avait-il reconnu? En vérité, il n'avait pas beaucoup changé. Seul son visage exprimait maintenant un homme, non plus un adulte à peine sorti de l'adolescence.
Lui faisant signe de le suivre, il se dirigea vers la chambre qu'occupait Sporus. Une fois qu'ils furent arrivés, il ferma les parures de rideaux derrière lui et vint s'allonger paresseusement sur l'un des divans ronds.
- Assieds-toi à côté de moi, Sporus, lui ordonna-t-il doucement.
Il tapota la place vide à côté de lui.
- Voilà deux ans que nous ne nous sommes vus. Je suis étonné que tu soies toujours vivant, en vérité, lui fit-il observer.
- Tu seras payé pour les prochaines heures que nous passerons ensemble. Une part plus importante que d'habitude te reviendra.
Il sortit une bourse de sa ceinture.